Lors du sommet de jeudi et vendredi, les dirigeants de l’UE devraient faire part au Premier ministre hongrois de leurs condamnations concernant la loi sur l’homosexualité adoptée par Budapest.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se retrouvent à Bruxelles pour un sommet de deux jours. La controverse sur la loi hongroise sur l'homosexualité s'est invitée à la dernière minute.
La question n'est pas officiellement à l'agenda mais les 27 se pencheront sur ce dossier lors du dîner. A son arrivée le Premier hongrois a voulu donner le ton et faire taire les critiques. "Ce n'est pas à propos des homosexuels. Cette loi concerne la façon dont les parents veulent éduquer leurs enfants, cela relève uniquement des parents", insiste Viktor Orban. Dans une lettre publique 17 Etats membres demandent à l'UE de poursuivre la lutte contre les discriminations à l'encontre de la communauté LGBT.
Un sommet aux accents internationaux
Le sommet européen doit se consacrer en grande partie aux relations internationales et en particulier sur les liens avec la Turquie et la Russie. Le projet franco-allemand d'organiser des rencontres avec le président russe ne convainc pas tous les dirigeants. "Mon inquiétude en tant que Premier ministre letton est que si l'on veut ouvrir un dialogue avec la Russie, il faut alors être certain que nous obtenions des gestes de la part de la Russie", insiste Krišjānis Kariņš.
Les dirigeants ne pourront pas s’épargner un débat sur la pandémie. Les 27 devraient se féliciter de la réouverture des frontières grâce au certificat covid numérique. Mais certaines capitales, comme Berlin, demandent déjà plus de contrôle concernant les nouveaux variants. "Nous sommes inquiets à propos du variant delta. Je vais proposer que nous agissions de façon plus coordonnée en particulier pour les personnes qui arrivent de régions où le variant est très présent", explique la chancelière allemande Angela Merkel.
Les dirigeants évoqueront aussi la politique migratoire mais aucune décision n'est attendue. Les 27 devraient toutefois approuver un nouveau mécanisme financier en faveur de la Turquie pour qu'elle continue d'accueillir les migrants arrivés sur son territoire et ceux qui ont rejoint la Grèce de façon illégale.