L’UE révise sa liste des paradis fiscaux en plein scandale des "Pandora Papers"

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Par Maria PsaraEuronews
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Les 27 retirent Anguilla, la Dominique et les Seychelles de leur liste noire. Mais cette publication provoque de nombreuses controverses.

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Hasard du calendrier ? Deux jours après la publication des "Pandora Papers", l'Union européenne réactualise sa liste noire des paradis fiscaux. Anguilla, la Dominique et les Seychelles sont retirés de ce tableau.

Pour Oxfam c'est un coup manqué par les 27 pour combler les failles dans la lutte contre l'évasion fiscale. "Anguilla, qui était le seul pays avec un taux d'imposition à zéro pour cent, n'est plus dans liste, comme les Seychelles qui sont au coeur des Pandora Papers", regrette Chiara Putaturo responsable fiscalité pour l’ONG. Elle ajoute qu’il existe "une faiblesse dans les critères et un problème d'équité".

La liste noire européenne compte désormais neuf pays et territoires : les Samoa américaines, les Fidji, Guam, les Palaos, Panama, le Samoa, Trinité-et-Tobago, les Îles Vierges américaines et le Vanuatu. Le président de la sous-commission des affaires fiscales au Parlement européen regrette que les plus grands pays "en terme d'évasion fiscale et de blanchiement d'argent" ne soient pas sur cette liste. Paul Tang (S&D) estime que ce tableau reste malgré tout un bon instrument mais "mal employé et qui ne fonctionne pas".

Le ministre néerlandais des Finances était particulièrement attendu par ses homologues européens lors de la validation de cette liste. Le nom de Wopke Hoekstra apparaît dans l'enquête internationale, il aurait investi plus de 26 000 euros dans une entreprise basée dans les îles Vierges britanniques. Pour l’eurodéputée Manon Aubry il y a là "un conflit d'intérêt".

La Turquie échappe une nouvelle fois à la publication de son nom sur cette liste noire. Les 27 demandent toutefois à Ankara d'appliquer les règles en matière d'échange automatique d'information.

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