Trois pays membres demeurent réservés après l’accord international conclu par l’OCDE pour fixer un impôt minimum des entreprises à 15%.
Trois Etats membres jouent encore les irréductibles réfractaires en matière de fiscalité internationale. L'OCDE est parvenue jeudi à un accord pour fixer à 15% minimum un impôt sur les entreprises. Mais l'Irlande, la Hongrie et l'Estonie sont encore sceptiques.
La Commission européenne espère que les négociations techniques finiront par les convaincre. Pour Dublin, ce compromis remettrait en cause son modèle fiscal qui permet d'attirer les sièges des plus grandes entreprises du monde. "Je m'attends à ce que le gouvernement irlandais batte bruyamment en retraite, si je puis dire. Je pense qu'au bout du compte les autorités signeront l'accord, car l'Irlande a d'autres choses à offrir aux entreprises", estime Jacob Kirkegaard, chercheur au German Marshall Fund.
Le compromis approuvé par 130 pays représente 90% du Produit intérieur brut mondial. Pour l'OCDE il s'agit d'un pas colossal pour s'assurer que les multinationales paient leur juste part de l'impôt. Avec les Etats-Unis, la Chine, l'Inde et la Russie à bord le texte est considéré comme sécurisé selon l'Organisation de développement et de coopération économique.
"Nous n’avons pas besoin d’avoir les paradis fiscaux et les juridictions à faible imposition dans cet accord" car le montage permet de corriger les failles en cas d'écarts importants, précise Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d’administration fiscale de l’OCDE.
Dans un tweet le Commissaire européen en charge de l’Economie parle d’un "pas historique". Paolo Gentiloni partage sa confiance de voir le G20 apporter son soutien au texte. Les travaux techniques relatifs à l'accord doivent se terminer d'ici octobre.