La Commission européenne propose d’établir une liste noire des transporteurs qui agissent volontairement dans le but de déstabiliser les Etats membres.
Répondre au défi migratoire lancé par le Bélarus. La Commission européenne a présenté mardi une proposition de liste noire des transporteurs qui facilitent le trafic de migrants. Les 27 cherchent une réponse commune face aux arrivées de demandeurs d'asile en Pologne, en Lituanie et en Lettonie en provenance du territoire bélarusse.
L'Union accuse Minsk d'instrumentaliser ces personnes en réponse aux sanctions européennes. "Ces actions vont au-delà du Bélarus. Elles testent notre détermination et notre unité. Mais l'UE a la volonté, l'unité et la détermination nécessaire pour faire face à cette crise", souligne la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
L'Union a déjà pris des sanctions contre le régime d'Alexandre Loukachenko. La proposition de la Commission veut cette fois frapper financièrement les entreprises qui contribuent au transport de migrants. Ces mesures pourraient prendre la forme :
- de limitation des opérations sur le marché européen
- d'une suspension des licences et des autorisations
- d'une interdiction de survol du territoire de l'UE
- d'une interdiction de faire escale dans les ports européens
Toutefois certains eurodéputés demandent à l'UE de ne pas tomber dans le piège tendu par certains pays tiers. "Tant que nous verrons les êtres humains comme une menace, nous donnerons au Bélarus et à d'autres régimes des munitions. Nous devons aider ces personnes, elles sont bloquées", insiste l’eurodéputée écologiste Ska Keller.
Ces difficultés avec le Bélarus révèlent une nouvelle fois la faiblesse européenne sur la question migratoire. Les propositions de la Commission veulent combler ces failles et empêcher le déclenchement à l'avenir de crises identiques.