Des responsables indépendantistes catalans, dont des eurodéputés, ciblés par Pegasus

Le groupe israélien a fabriqué le logiciel Pegasus
Le groupe israélien a fabriqué le logiciel Pegasus Tous droits réservés Sebastian Scheiner/AP
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Par Aida Sanchez Alonso
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L’enquête menée par le laboratoire canadien Citizen Lab estime qu’au moins 65 personnes ont fait l’objet d’un piratage par le logiciel espion.

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Le logiciel espion Pegasus est de nouveau sur le devant de la scène européenne. Les personnalités visées sont cette fois des indépendantistes catalans. Au moins 65 personnes dont trois présidents et quatre eurodéputés ont vu leur téléphone infecté entre 2017 et 2020.

Pour le moment il n'y a pas de preuve que l'ancien dirigeant de Catalogne et actuel député européen Carles Puigdemont ait été ciblé mais sa femme, son avocat et plusieurs membres de son équipe ont fait l'objet d'un piratage de ce logiciel israélien.

"Nous, en tant que député européen, et l'un de nos assistants avons été espionnés par Pegasus alors que nous étions en train de travailler dans cette assemblée, mettant en danger la communication de l'ensemble du Parlement", dénonce-t-il.

Le laboratoire canadien Citizen Lab qui a mené l'enquête pointe, sans pouvoir établir de preuves certaines, les autorités espagnoles derrière cette affaire d'espionnage. "L'État espagnol a organisé un complot criminel avec de l'argent provenant de sources obscures et non contrôlées démocratiquement pour attaquer un mouvement politique démocratique et majoritaire légitime dans les institutions et dans les rues", s’emporte Carles Puigdemont.

L'Espagne rejette toutes ces accusations. "Le gouvernement n'a rien à cacher, absolument rien. Par conséquent, le gouvernement coopérera au maximum avec la justice dans l'enquête sur ces faits si les tribunaux nous y obligent", répond la porte-parole du gouvernement Isabel Rodríguez.

Les travaux de la commission d’enquête Pegasus du Parlement européen ont d’ailleurs commencé mardi. Ils s'étendront à d'autres pays membres comme la Hongrie, la Pologne et la Grèce. Le logiciel élaboré par l'entreprise israélienne NSO infectait les téléphones portables pour pouvoir lire les messages et écouter les appels téléphoniques.

Journaliste • Grégoire Lory

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