Condamnation internationale après les violences de Melilla

Les forces de sécurité interviennent pour bloquer l'entrée de migrants
Les forces de sécurité interviennent pour bloquer l'entrée de migrants Tous droits réservés Javier Bernardo/AP
Tous droits réservés Javier Bernardo/AP
Par Jorge LiboreiroEuronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

L'Espagne et le Maroc sont au coeur de la tourmente politique après la mort de plusieurs migrants qui tentaient d'entrer dans l'enclave de Melilla.

PUBLICITÉ

L'Espagne et le Maroc sont sous le feu des critiques. La tentative de passage en force d’un poste-frontière dans l'enclave de Melilla a entraîné la mort d'au moins 37 migrants, selon les chiffres fournis par des ONG sur le terrain.

La condamnation internationale s'amplifie à l'encontre des deux pays à mesure que de nouveaux détails apparaissent sur le massacre et le traitement par les forces de l'ordre.

Des membres du Parlement européen, de l'Union africaine et d'un comité spécial des Nations Unies sont parmi les derniers à exiger une enquête rapide pour faire la lumière sur cette tragédie.

Environ 2 000 migrants ont tenté de franchir la frontière le 24 juin, un afflux soudain qui a provoqué une bousculade mortelle et fait des centaines de blessés. Les autorités marocaines ont affirmé que le bilan était d'au moins 23 morts. Un chiffre contesté par les ONG.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a d'abord déclaré que la crise avait été "bien résolue", mais ses commentaires ont rapidement suscité de vives critiques, l’opposition parle de propos "irresponsables", "infâmes" et de "très malheureux".

Depuis, Pedro Sánchez est revenu sur ses commentaires et précise qu'il n'avait pas vu toutes les images. Le Premier ministre a évité de critiquer le Maroc et a plutôt rejeté la faute sur les trafiquants et les "mafias".

Les deux enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta sont les seules frontières terrestres de l'UE avec le continent africain.

Un groupe de 51 députés européens, principalement issus des Verts et de la gauche, a demandé à la Commission européenne d'ouvrir une enquête formelle et de déterminer les "responsabilités nécessaires."

Le chef de la Commission de l'Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a dénoncé le "traitement violent et dégradant des migrants africains" et exige une enquête immédiate. Le Comité des Nations unies sur les travailleurs migrants s'est dit "consterné" par ces décès et formule une demande similaire.

Face à la pression nationale et internationale croissante, la procureure générale d'Espagne, Dolores Delgado, a ordonné l'ouverture d'une enquête afin de clarifier le déroulé des événements.

Regardez la vidéo ci-dessus pour en savoir plus sur le passage fatal de la frontière à Melilla.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Qui pourrait succéder à Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne ?

La centrale de Zaporijjia n'explosera probablement pas, mais l'Europe reste sur ses gardes

La politique d'Ursula von der Leyen : Trop à droite pour la gauche et trop à gauche pour la droite ?