Les 27 sont divisés sur l’efficacité d’un plafond pour limiter la facture énergétique. Les ministres de l’UE en charge du dossier se retrouvent vendredi à Bruxelles pour essayer de rapprocher leurs positions.
C'est la question qui divise l'Union européenne : plafonner ou non les prix sur toutes les importations de gaz ? Les 27 ministres en charge du dossier se retrouvent vendredi à Bruxelles pour essayer de trouver un compromis autour de ce dispositif qui doit permettre de contrôler les prix énergétiques.
"Nous savons que l'essentielle de cette hausse des prix n'est pas liée aux fondamentaux mais au dysfonctionnement du marché, et nous devons y remédier", explique le ministre délégué français auprès du ministre de l’Economie, Roland Lescure.
D'un côté de la pièce, 15 Etats membres ont signé une lettre commune pour demander à la Commission européenne de mettre une limite de prix sur toutes les importations de gaz.
"Ce plafonnement est l'une des mesures qui aidera tous les Etats membres à atténuer la pression inflationniste et à limiter les bénéfices exceptionnels du secteur", soulignent les signataires.
De l'autre côté de la pièce, la Commission européenne ne veut pas de cette solution. Elle fait valoir que cette option poserait un risque pour l'approvisionnement de l'UE. L'institution peut compter sur le soutien de l'Allemagne qui refuse farouchement l'idée d'un plafonnement.
Toutefois, la Commissaire européenne en charge de l'Energie, Kadri Simson, propose "d'introduire un plafond européen sur le gaz consacré à la production d'électricité."
Ce dispositif ressemblerait alors au système déjà mis en place par l'Espagne et le Portugal, surnommé exception ibérique.
Lors de cette rencontre les ministres devraient aussi approuver trois mesures concrètes :
un plafond des revenus fixé à 180€/ mWh pour les énergies à faible coût de production, comme le nucléaire ou les ressources renouvelables
une taxe de 33% sur les bénéfices exceptionnels réalisés par les fournisseurs d'énergie fossile
une réduction obligatoire de 5% de la demande en électricité pendant les heures de pointe.
Si elles sont validées ces propositions pourront être mises en œuvre immédiatement pour de réduire le plus rapidement possible la facture énergétique des citoyens.