Certaines questions sur le fonctionnement de ce nouvel organisme continental ne sont pas encore réglées.
PUBLICITÉC'est en grande pompe que l'Europe lance une nouvelle plateforme de dialogue continental : la communauté politique européenne. Toutefois, derrière les effets d'annonce beaucoup de questions concrètes n'ont pas encore de réponses claires. L’idée a été lancée au mois de mai par le président français qui souhaite développer de nouveaux projets face aux défis actuels, sans donner plus de détails.
Chaque Etat peut donc voir midi à sa porte dans ce nouvel organisme. Pour la France c'est l'occasion d'arrimer le Royaume-Uni avec le reste du continent. Pour d'autres, cette plateforme peut représenter l'antichambre de l'adhésion à l'Union européenne. Les motivations sont donc diverses. Mais dans un premier temps il faut trouver un mode de fonctionnement.
"Il s'agira d'une organisation intergouvernementale. Les pays qui y participeront seront donc les principaux agents. Elle ne sera pas institutionnelle ou ouvertement institutionnalisée", estime Mujtaba Rahman directeur d’Eurasia Group.
Malgré les incertitudes qui planent toujours, la communauté politique européenne offre des opportunités immédiates.
"Le résultat le plus important, je pense, à très court terme, va découler des rencontres bilatérales qui ont lieu en marge. Vous avez deux à trois heures de temps libre pour 44 chefs d'État pour se mêler, interagir et s'engager les uns avec les autres", explique Mujtaba Rahman.
C'est finalement le temps qui permettra de déterminer les contours, la méthode et les résultats de cette nouvelle organisation. Toutefois, la présence à Prague de 44 chefs d'Etat et de gouvernement pour le lancement de cette communauté souligne l'intérêt de l'ensemble du continent.