Les 27 veulent durcir leur politique migratoire et souhaitent un financement de la Commission

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Par euronews  avec agences
Le navire humanitaire "Ocean Viking" affrété par l'association SOS Méditerranée.
Le navire humanitaire "Ocean Viking" affrété par l'association SOS Méditerranée.   -  Tous droits réservés  Cleared

Renforcer les contrôles aux frontières pour empêcher l'arrivée de migrants : les conclusions du dernier Conseil européen sont sans équivoque, les 27 veulent intensifier leurs actions.

Le texte final se concentre sur la dimension externe du phénomène migratoire.

Il stipule une plus grande coopération avec les pays d'origine et de transit et une politique de retour commune efficace.

Mais surtout, la Commission européenne est appelée à financer des infrastructures et des moyens de surveillance des frontières. Pourraient-ils inclure des murs aux frontières, jusqu'ici une ligne rouge à ne pas franchir ? Ursula von der Leyen reste floue : 

"Ce qui est clair, c'est que vous avez besoin de caméras, de vidéosurveillance, de routes le long des clôtures pour les patrouilles par exemple, de miradors, des véhicules sont nécessaires. Tous ces sujets devraient donc faire partie d'un ensemble intégré" explique Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.

Le résultat du sommet semble toutefois marquer un point pour les pays, Autriche en tête, qui insistent sur des mesures drastiques aux frontières terrestres.

Le gouvernement italien crie aussi victoire, après la "reconnaissance des spécificités des frontières maritimes" et une coopération qui pourraient ouvrir la voie à un "code de conduite" européen pour les ONG sauvant des vies en mer.

L'immigration est un problème européen qui nécessite une réponse européenne.
Giorgia Meloni
Cheffe du gouvernement italien

"L'immigration est un problème européen qui nécessite une réponse européenne. À mon avis, cela change beaucoup l'approche de la question migratoire, mais bien sûr, ce n'est pas la seule chose que nous avons obtenue" se félicite Giorgia Meloni, la cheffe du gouvernement italien.

Les dirigeants des 27 ont également insisté sur la nécessité de travailler avec les pays d'origine et de transit, notamment en prévoyant la possibilité de mesures restrictives en matière de visas pour ceux qui ne coopèrent pas aux retours.