D'où venons-nous ? L'univers est-il infini ? René Vermeulen, directeur de LOFAR, nous explique comment le radiotélescope européen tente de répondre à ces questions.
D'où venons-nous ? L'univers est-il infini ? En tant que consortium européen d'infrastructures de recherche, comment fonctionne LOFAR ? René Vermeulen, directeur de LOFAR, nous explique comment le radiotélescope européen tente de répondre à ces questions.
Apprendre l'histoire de l'univers
"L'univers en tant que tel a plus de 13 milliards d'années. Nous pouvons remonter au moins 90 % de cette période, observer les objets et les voir se former. Nous avons en effet découvert des pulsars, des trous noirs et des galaxies. Lorsque vous faites un large tour du ciel, vous pouvez découvrir tout cela", explique René Vermeulen.
Mutualiser les ressources et savoir
"La grande structure sur laquelle nous travaillons en ce moment et qui verra probablement le jour cette année s'appelle LOFAR ERIC. ERIC, c'est l'acronyme de 'Infrastructure Européenne de Recherche'. Ce consortium est une forme de collaboration que la Commission européenne a définie il y a environ dix ans pour permettre aux pays européens de travailler ensemble et de mutualiser leurs ressources, leur argent et réunir leurs chercheurs", fait savoir le scientifique.
Comprendre les mystères de l'univers
"Mais la question est de savoir si LOFAR nous permettra de découvrir si l'univers a une fin ou s'il est infini. C'est une question très compliquée. LOFAR peut nous aider à comprendre comment l'univers était à ses débuts, comment les premiers objets de l'univers se sont formés", raconte René Vermeulen.
"À quelle vitesse se sont-ils formés ? Quelle quantité de matière y a-t-il dans l'univers ? Finalement, ces questions nous renseignent sur la taille de l'univers et, plus important encore, sur ce qu'il va devenir. Il n'est pas infini maintenant, mais restera-t-il éternel ou s'effondrera-t-il à nouveau ? Je ne prétends pas que LOFAR détient la seule et unique réponse. Il faut beaucoup de télescopes. Nous avons un rôle déterminant à jouer car nos types d'ondes radio longues ont une capacité de diagnostic unique sur certaines de ces questions. Nous sommes une partie importante du puzzle. Mais nous ne sommes pas les seules", conclut René Vermeulen.