L’UE veut forger ses technologies propres et renforcer sa résilience

Le Commissaire européen en charge du Marché intérieur, Thierry Breton
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Par Grégoire Lory
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La Commission européenne a présenté jeudi deux propositions qui s’inscrivent dans l’effort de neutralité carbone. Elle veut encourager les investissements dans les technologies propres et sécuriser l’accès aux matières premières critiques.

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"Fini la naïveté, maintenant l'action". Cette mise au point du Commissaire européen en charge du Marché intérieur, Thierry Breton, résume l'ambition de la Commission européenne en matière de technologies propres.

L'institution a présenté jeudi deux textes pour accélérer les efforts de l'UE en faveur de l'industrie verte. La Commission propose un cap pour la décennie à venir aux Etats membres et aux investisseurs.

"Avec le "Net Zero Industry Act", nous visons à fabriquer au moins 40 % de nos besoins de déploiement en Europe. Bien entendu, nous continuerons à commercer avec nos partenaires. Tout ne sera pas fabriqué en Europe, mais davantage devrait l'être", précise le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.

Certains voient dans ce plan une réponse à la loi américaine sur la réduction de l'inflation. Pour la Commission le choix de Washington n'a fait qu'accélérer la réflexion européenne.

L'énergie éolienne, solaire, les pompes à chaleur, les batteries et le nucléaire font partie de ces industries qui doivent mener l'Union vers la neutralité carbone et maîtriser davantage ses dépendances.

Pour déployer ces technologies la Commission veut faciliter les procédures administratives afin de faciliter la mise en oeuvre de projets.

Derrière le projet climatique, les ONG environnementales restent sceptiques. Pour Domien Vangenechten spécialiste de la décarbonation de l’industrie pour E3G, ce plan est davantage une question d'industrie que d'écologie.

"Il s'agit plutôt d'une politique de concurrence, d'une politique économique ou d'une politique industrielle. Il est évident qu'elle comporte un élément vert. Nous parlons de la capacité de production des technologies qui sont cruciales pour la transition nette zéro ou la transition verte, (mais) je ne vois pas quelle est l'étape suivante", juge-t-il.

Pour compléter cet effort la Commission a aussi présenté ses propositions pour sécuriser l’accès aux matières premières critiques. Elle propose d'ici 2030 d'extraire 10% de ces ressources sur le continent et de transformer 40% des besoins de l'Union. L'institution veut enfin pousser à la diversification des fournisseurs car les 27 dépendent trop fortement de quelques pays tiers uniquement.

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