Les eurodéputés remettent en cause la présidence hongroise de l’UE

Le Parlement européen souhaite reconsidérer la présidence hongroise de l'UE du Premier ministre Viktor Orban
Le Parlement européen souhaite reconsidérer la présidence hongroise de l'UE du Premier ministre Viktor Orban Tous droits réservés European Union, 2022.
Tous droits réservés European Union, 2022.
Par Sandor ZsirosEuronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le Parlement européen a adopté jeudi une résolution pour demander aux Etats membres de reconsidérer la présidence hongroise de l’UE, prévue au second semestre de 2024, à cause des atteintes portées à l’Etat de droit par Budapest.

PUBLICITÉ

Le Parlement européen remet en cause la prochaine présidence hongroise de l’UE. Les eurodéputés ont approuvé jeudi une résolution qui demande au Conseil, l’institution qui représente les Etats membres, de trouver une solution pour empêcher Budapest de diriger pendant un semestre les discussions entre les gouvernements.

Le gouvernement populiste du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, est pointé du doigt par les 27 pour ses atteintes à l’Etat de droit.

La Commission européenne a décidé l’année dernière de geler la plupart des fonds européens alloués à la Hongrie en raison des risques de corruption et des attaques portées à la démocratie.

"Nous avons dit cet automne, dans une résolution de ce Parlement, que la Hongrie n'est plus une démocratie complète mais un système hybride entre démocratie et autocratie. C'est la raison pour laquelle nous sommes très inquiets de voir une présidence se dérouler dans ces conditions", souligne l’eurodéputée écologiste Gwendoline Delbos-Corfield.

Budapest se prépare à prendre à l’été 2024 la présidence semestrielle de l’Union. Le rôle comprend la présidence et la planification des réunions, mais aussi la représentation de l'ensemble de l'UE à l'extérieur.

Les eurodéputés estiment que Viktor Orbán n'est pas en mesure d’assumer cette fonction en raison de son engagement à maintenir des liens avec le président russe, Vladimir Poutine. A cela s’ajoutent les vetos employés par Budapest au sein de l'UE. Les eurodéputés demandent au Conseil d'empêcher la présidence hongroise de l'Union, faute de quoi le Parlement pourrait limiter sa coopération pendant le semestre hongrois.

"Je ne pense pas que l'Union européenne soit l'équipe de campagne de M. Orbán, nous l'avons laissé faire ces 13 dernières années, alors trop c'est trop", dénonce la libérale néerlandaise Sophie in 't Veld.

Le gouvernement hongrois rejette les critiques du Parlement européen et compte maintenir ses projets de présidence.

"Le Parlement européen ne respecte pas les valeurs européennes. Il n'y a pas de démocratie, pas d'Etat de droit. Tout d'abord, il attaque constamment les élections libres en Hongrie et n'accepte pas le résultat du gouvernement que les Hongrois ont choisi au nom de la démocratie. Deuxièmement, ils ne respectent pas l'État de droit, car le Parlement européen n'a aucun rôle à jouer dans ce domaine", répond la ministre hongroise de la Justice Judit Varga.

La résolution du Parlement européen n'est pas contraignante. Le Conseil a refusé jusqu’à maintenant de discuter de la question de la présidence hongroise.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Pedro Sánchez reporte son discours au Parlement européen en raison des élections anticipées

Restaurer la crédibilité des systèmes électoraux

Exclusif : Michel espère que l'attaque israélienne apparente contre l'Iran mettra fin à l'escalade