Satisfecit, incitation, regret, critique, les eurodéputés réagissent au discours sur l’état de l’UE

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présente son discours sur l'état de l'Union devant les eurodépués
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présente son discours sur l'état de l'Union devant les eurodépués Tous droits réservés Jean-Francois Badias/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par Sandor Zsiros
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Après l’intervention, mercredi à Strasbourg, de la présidente de la Commission européenne devant le Parlement européen, les députés ont commenté les propos d’Ursula von der Leyen.

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Les réactions sont mitigées au Parlement européen après le discours mercredi de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen sur l'état de l'Union. Le leader du Parti populaire européen, première force politique dans l'hémicycle, soutient la mise en oeuvre du Pacte vert et salue le lancement d'une enquête sur les subventions en Chine des constructeurs de voitures électriques.

"Avec la Chine, nous devons voir le comportement déloyal sur les marchés, les subventions que les Chinois versent. C'est pourquoi nous devons nous protéger. Il faut utiliser nos méthodes, nos outils. Nous devons protéger nos marchés", insiste Manfred Weber.

"Oui pour faire du commerce mais ne soyons pas naïfs", conclut-il.

Les sociaux-démocrates critiquent les propos de la présidente de la Commission en matière de politique migratoire. Ils dénoncent le souhait de la responsable allemande de conclure de nouveaux accords à l'image de celui signé avec la Tunisie dans le but de réduire les arrivées de migrants sur le continent. Pour le groupe social-démocrate, cette approche entraînera davantage de violations des droits de l'homme et financera les régimes autoritaires.

Les eurodéputés de gauche regrettent aussi le peu de référence aux mesures sociales.

"La dimension sociale de la situation actuelle était carrément absente de ce discours. Il y a des millions de familles qui souffrent de l'inflation, du coût de la vie, du coût du logement. Et nous n'avons eu aucun mot de (Ursula) von der Leyen sur les politiques concrètes à l'égard de ces familles européennes", insiste Pedro Marques.

Les libéraux soulignent pour leur part que la présidente de la Commission aurait dû insister sur la défense de la démocratie et de l'Etat de droit en Pologne et en Hongrie.

En revanche, ils se félicitent de l'appel à poursuivre l'élargissement mais le groupe libéral demande une réforme de l'UE avant d'accueillir de nouveaux membres.

"Je souhaite vraiment qu'on avance sur l'élargissement. Mais ça veut dire préalablement que l'Union européenne travaille également sur ses institutions, sa capacité à décider à 32, à 33", explique Stéphane Séjourné, président du groupe Renew Europe.

Mais "il y a encore des pays avec pas mal de corruption qu'il faut régler avant".

Les eurodéputés eurosceptiques et populistes du groupe Identité et démocratie rejettent l'ensemble du discours.

"Après le Brexit, il aurait pu y avoir une Union européenne plus modeste (...) Mais nous avons vu l'Union européenne depuis lors, elle est plus radicale et plus extrémiste que jamais", juge Gerolf Annemans.

Ce discours sur l'état de l'Union était le dernier avant les élections européennes, une façon pour tous les acteurs de fixer leurs positions avant la campagne à venir.

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