Candidate à sa succession, Ursula von der Leyen a annoncé ce matin durant son grand oral devant les eurodéputés à Strasbourg la création d'un bouclier européen pour protéger la démocratie.
PUBLICITÉLa présidente sortante de la Commission européenne s'exprime ce jeudi matin devant les eurodéputés à Strasbourg avant un vote crucial devant entériner le renouvellement de son mandat à la tête de l'exécutif européen.
Adoubée non sans mal par le Conseil européen le mois dernier, Ursula von der Leyen, ancienne ministre allemande de 65 ans, doit à présent convaincre le nouveau Parlement élu le 9 juin.
En 2019, Ursula von der Leyen avait été élue de justesse avec une marge de seulement neuf voix, la plus étroite jamais enregistrée.
La candidate a besoin d'une majorité absolue dans l'hémicycle de 720 sièges.
Bien que le Parti populaire européen (PPE), sa famille politique, soit convaincu qu'elle dispose à la fois des chiffres nécessaires et du "mandat de confiance" après la victoire assurée du parti aux élections européennes de juin, la marge du vote pourrait être mince cette année encore.
Avec le PPE, les sociaux-démocrates, le groupe centriste Renew, les trois groupes détiennent sur le papier un total de 401 sièges, ce qui est suffisant pour permettre à la candidate de passer. Mais on sait que les francs-tireurs parmi eux risquent de la rejeter, protégés par le secret du vote.
Dans son propos introductif, Ursula von der Leyen a donné le ton : elle a appelé à "une Europe forte qui apporte la prospérité et protège la démocratie".
"Nous ne pouvons pas arrêter les dictateurs, mais nous pouvons lutter pour la démocratie. Je n'accepterai pas les démagogues et la polarisation".
Alors que l'Ukraine est en pleine guerre contre la Russie, "l'Europe dépendra de ce que nous allons faire (...) pour les 5 ans qui viennent".
"Il s'agit de savoir si nous voulons suivre les événements ou si nous voulons nous unir et construire nous-même notre avenir."
(...) Nous devons donner à l'Ukraine tout ce dont elle a besoin pour lutter et vaincre. Notre liberté est en danger, nous sommes responsables pour protéger nos citoyens".
Dans son discours, Ursula von der Leyen a notamment rappelé : "il est temps de construire une véritable Union européenne de la défense" (...) je sais que certains ne sont peut-être pas à l'aise avec cette idée (...) et si l'OTAN reste le pilier de notre défense collective, nous le savons tous nous nos dépense sont inefficaces, nous devons créer un marché européen de la défense".
La candidate a également annoncé la création d'un bouclier européen pour la démocratie contre les ingérences étrangères notamment. "Il est urgent d'imposer la transparence de la vie politique, et garantir un cadre informationnel". Ursula von der Leyen a indiqué vouloir notamment soutenir le journalisme indépendant et encourager les programmes d'éducation aux médias". Et de rappeler : le respect de l'Etat de droit est incontournable".
A suivre sur euronews la suite du grand oral de la présidente de la Commission européenne.