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La difficile composition de la prochaine Commission européenne

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, au début de la réunion hebdomadaire du Collège des commissaires, 25 janvier 2023
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, au début de la réunion hebdomadaire du Collège des commissaires, 25 janvier 2023 Tous droits réservés AP Photo/Virginia Mayo
Tous droits réservés AP Photo/Virginia Mayo
Par Isabel Marques da Silva
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Cet article a été initialement publié en anglais

L'Italie et la République tchèque souhaitent obtenir des portefeuilles importants, signe qu'ils sont convaincus que la victoire de l'extrême droite et de la droite radicale aux élections européennes doit se refléter dans la composition du nouvel exécutif de l'UE.

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Pour son second mandant, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pourrait avoir plus de difficultés pour composer sa liste de commissaires. Les gouvernements ultra-conservateurs exigent que leurs candidats obtiennent des portefeuilles majeurs.

"Les commissaires qu'Ursula von der Leyen recevra des Etats membres seront beaucoup plus diversifiés en termes d'opinions politiques que par le passé, avec plus d'eurosceptiques", explique à Euronews Johannes Greubel, analyste politique au European Policy Centre.

L'Italie et de la République tchèque souhaitent que leurs commissaires se voient attribuer de grands portefeuilles.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni, du parti d'extrême droite Frères d'Italie, a demandé une vice-présidence liée à l'économie, tandis que son homologue tchèque Petr Fiala veut également "un portefeuille fort, de préférence un portefeuille économique".

Ces demandes témoignent de leur conviction que le succès de la droite radicale et de l’extrême droite lors des élections européennes doit se refléter dans la composition du nouveau Collège des commissaires.

Ces appels sont également une réaction au cordon sanitaire pratiqué par les partis pro-européens contre l'extrême droite, comme le montre le choix des prochains responsables des institutions de l'UE : Ursula von der Leyen est issue du centre-droit, le prochain président du Conseil européen, António Costa, est un socialiste, et Kaja Kallas, la candidate choisie pour devenir la responsable de la politique étrangère de l'Union, est une libérale.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán compte également s’appuyer sur ses bons résultats dans son pays. Il est même l’un des moteurs qui a permis la constitution d'un nouveau groupe d’extrême droite au Parlement européen : les Patriotes pour l'Europe (PfE).

Le dirigeant hongrois n'a pas encore annoncé s'il maintenait Olivér Várhelyi, actuel commissaire en charge de l'Elargissement, ou s'il compte nommer quelqu'un d'autre.

Il n'en va pas de même pour la coalition d'extrême droite aux Pays-Bas qui souhaite conserver Wopke Hoekstra, un choix de l'ancien Premier ministre libéral Mark Rutte.

Le commissaire néerlandais en charge de l'Action pour le climat a déjà remercié sur le réseau social X (anciennement Twitter) le gouvernement actuel dirigé par Dick Schoof pour la confiance renouvelée.

Le Parlement européen va tester les candidats

Comme en 2019, Ursula von der Leyen demande à tous les dirigeants de proposer des candidats masculins et féminins afin de garantir l'équilibre de son équipe.

Tous les commissaires potentiels devront ensuite passer des auditions au Parlement européen pour évaluer leur parcours et leurs compétences, ce qui peut représenter un défi, explique Sophia Russack, chercheuse au Center for European Policy Studies.

"Le Parlement européen invitera tous les candidats au poste de commissaire à leurs commissions respectives et leur posera de nombreuses questions afin de vérifier s'ils sont aptes à jouer ce rôle", précise-t-elle à Euronews.

"Au final, l'ensemble du Collège des commissaires devra être voté par la plénière du Parlement européen, et cela prend du temps car le Parlement essaie également de montrer ses muscles et peut rejeter un ou même plusieurs commissaires", ajoute Sophia Russack.

Au cours des négociations, Ursula von der Leyen cherchera également le meilleur profil pour les nouveaux portefeuilles mis en avant dans son discours au Parlement européen la semaine dernière : la défense, le logement et les relations avec la Méditerranée.

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Outre l'Allemagne, dont Ursula von der Leyen est originaire, 10 des 27 États membres ont déjà désigné ou annoncé leur candidat : la France, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, la Lettonie, les Pays-Bas, la Slovaquie, la Slovénie, l’Espagne et la Suède.

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