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Démolition de l'ancienne centrale nucléaire de Grafenrheinfeld en Allemagne

La démolition, qui a duré environ 30 secondes, a produit environ 55 000 tonnes de gravats de béton.
La démolition, qui a duré environ 30 secondes, a produit environ 55 000 tonnes de gravats de béton. Tous droits réservés Karl-Josef Hildenbrand/(c) Copyright 2024, dpa (www.dpa.de). Alle Rechte vorbehalten
Tous droits réservés Karl-Josef Hildenbrand/(c) Copyright 2024, dpa (www.dpa.de). Alle Rechte vorbehalten
Par Gavin Blackburn avec AP
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Cet article a été initialement publié en anglais

La construction de la centrale nucléaire de Grafenrheinfeld, en Bavière, a débuté en 1975 et l'exploitation commerciale a commencé en 1982. La plus ancienne centrale nucléaire d'Allemagne a été fermée en 2015 dans le cadre de la politique gouvernementale de sortie du nucléaire.

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La centrale nucléaire déclassée de Grafenrheinfeld, en Allemagne, a été démolie après un court retard.

La démolition des deux tours de refroidissement de la centrale, d'une hauteur de 143 mètres, devait initialement avoir lieu à 17h30 heure locale, mais elle a été repoussée à près de 20h00 après qu'un militant pro-énergie atomique a escaladé l'un des pylônes pour protester contre sa destruction.

Le porte-parole de la police, Denis Stegner, a déclaré que l'activiste anonyme s'était enchaîné au pylône à 10 mètres du sol et qu'une équipe spéciale avait été déployée pour le libérer avant qu'il ne soit emmené par la police.

"L'énergie nucléaire nuit à l'Allemagne" : le message de Greenpeace projeté sur les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Grafenrheinfeld, 28.09.2010.
"L'énergie nucléaire nuit à l'Allemagne" : le message de Greenpeace projeté sur les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Grafenrheinfeld, 28.09.2010.Jens Meyer/2010 AP

La construction du site de Grafenrheinfeld, dans le land de Bavière (sud), a débuté en 1975 et la centrale a commencé ses activités commerciales en 1982. C'était la plus ancienne centrale nucléaire d'Allemagne.

Mais dans le cadre de la politique gouvernementale de sortie du nucléaire, elle a été fermée en 2015.

La ministre de l'Environnement de l'époque, Barbara Hendricks, a déclaré que sa fermeture était "un signal visible que la sortie du nucléaire est en marche".

"Chaque centrale nucléaire mise hors service réduit le risque résiduel lié à l'utilisation des centrales nucléaires et nous fait faire un pas en avant dans la réorganisation de notre approvisionnement énergétique", a-t-elle déclaré en 2015.

Toutefois, Ulrich Grillo, ancien président de la Fédération allemande de l'industrie (BDI), a averti que les centrales nucléaires en cours de démantèlement pourraient également avoir un impact négatif.

"Lorsqu'une centrale est mise hors service, il devient plus difficile, au niveau régional, de garantir la sécurité de l'approvisionnement", a-t-il déclaré au journal Neue Osnabrücker. Il a ajouté que pour que l'industrie allemande de l'énergie propre reste viable, la production et les emplois devaient être garantis.

Dans le cadre de sa stratégie "Energiewende" (transition énergétique), l'Allemagne vise à ce qu'environ 80 % de son électricité provienne de sources renouvelables d'ici à 2050.

Un quart des besoins en électricité du pays provient actuellement de sources durables, mais certains doutent de la viabilité du plan "Energiewende".

Pendant la période où Grafenrheinfeld était en activité, la centrale a fourni plus de 11 % de l'énergie de la Bavière, selon l'entreprise allemande de services publics E.ON.

Matthias Aron, chef de projet pour la démolition, a déclaré qu'après la démolition, les gravats de béton seraient utilisés pour remplir les deux bassins de collecte situés sous les tours.

La démolition, qui a duré environ 30 secondes, a produit environ 55 000 tonnes de gravats de béton.

"Les deux tours nous accompagnent depuis aussi longtemps que je me souvienne. Elles constituent un point de repère important. Elles ont toujours été un symbole pour nous", a déclaré Christian Keller, maire de Grafenrheinfeld.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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