NewsletterNewslettersEventsÉvènementsPodcasts
Loader
Suivez-nous
PUBLICITÉ

Un rapport sur l'avenir de l'agriculture européenne présenté à Ursula von der Leyen

Le rapport final approuvé par consensus par tous les membres a été présenté aujourd'hui à Mme von der Leyen par le président, le professeur allemand Peter Strohschneider.
Le rapport final approuvé par consensus par tous les membres a été présenté aujourd'hui à Mme von der Leyen par le président, le professeur allemand Peter Strohschneider. Tous droits réservés Dati Bendo/ EU/Dati Bendo
Tous droits réservés Dati Bendo/ EU/Dati Bendo
Par Gerardo Fortunavideo by Aïda Sanchez Alonso
Publié le Mis à jour
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié
Cet article a été initialement publié en anglais

Le rapport souligne l'urgence de la réforme des systèmes alimentaires et la nécessité d'une action immédiate.

PUBLICITÉ

Annoncé par Ursula von der Leyen dans son discours sur l'état de l'Union l'année dernière, le dialogue stratégique pour l'avenir de l'agriculture européenne a été conçu pour faire face à la polarisation croissante du débat sur l'agriculture et la politique alimentaire.

Le groupe, qui rassemble des représentants de 29 coopératives agricoles, d'entreprises agroalimentaires, d'ONG, de la société civile, d'institutions financières et d'universités, a travaillé pendant plus de sept mois pour produire un rapport de plus de 100 pages présentant une vision de l'avenir des systèmes agroalimentaires européens.

Le rapport final, adopté par consensus par tous ses membres, a été présenté aujourd'hui à la présidente de la Commission européenne, par son président, le professeur allemand Peter Strohschneider.

Le rapport souligne l'urgence de la réforme des systèmes alimentaires et la nécessité d'une action immédiate. Il souligne également que la coopération et le dialogue tout au long de la chaîne de valeur alimentaire sont essentiels pour remodeler la politique alimentaire de l'UE.

"Mon équipe et moi-même allons bien sûr étudier attentivement les recommandations du rapport, qui seront ensuite intégrées dans la vision pour l'agriculture et l'alimentation", a déclaré Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse.

Elle s'était déjà engagée à présenter une feuille de route dans les 100 premiers jours de son prochain mandat.

Réforme de la PAC et fonds de transition juste

Le rapport aborde la nécessité de réformer le programme de subventions agricoles de l'UE, la politique agricole commune (PAC). Il suggère de "s'éloigner des paiements actuels non dégressifs basés sur la superficie pour adopter une approche efficace d'aide au revenu, d'aide financière publique".

Il s'agit des paiements directs aux agriculteurs par hectare, qui représentent environ 75 % de la politique agricole commune (PAC) et qui, en l'absence de plafonnement, permettraient aux grandes exploitations de bénéficier de manière excessive des subventions de l'UE.

"L'opinion partagée par les membres du dialogue stratégique est très claire : l'argent public ne doit pas être dépensé pour ceux qui n'en ont pas besoin", a déclaré Peter Strohschneider.

"La recommandation est d'adapter la PAC à son objectif", a-t-il affirmé à Euronews lors d'une interview, en mettant l'accent sur l'encouragement des zones rurales vivantes, mais aussi sur la récompense des pratiques agricoles durables.

L'une des propositions les plus ambitieuses du rapport est la création d'un fonds de transition juste pour l'agroalimentaire. Ce fonds d'investissement unique, distinct du budget de la PAC, accorderait des prêts ou des subventions pour aider les agriculteurs à adopter des pratiques plus durables.

Le rapport aborde également la question des pratiques environnementales obligatoires liées aux subventions de l'UE, qui faisaient initialement partie de l'architecture verte de la PAC, mais qui ont été récemment modifiées à la suite de nombreuses protestations d'agriculteurs.

Le groupe a suggéré de "proposer un ensemble de mesures volontaires approuvées par la Commission", c'est-à-dire de promouvoir les pratiques environnementales sans les rendre obligatoires.

Tourner la page

Le rapport préconise un changement d'approche de l'UE en matière de politique alimentaire. Il intervient alors que la mise en œuvre de la précédente stratégie "De la ferme à la table" est au point mort et que le mécontentement des agriculteurs européens ne cesse de croître.

"Nous avons déjà entamé une nouvelle approche qui consiste à faire davantage confiance aux agriculteurs, à réduire la microgestion et à mettre en place de meilleures incitations", a déclaré Ursula von der Leyen.

PUBLICITÉ

Le document souligne également l'importance de réduire la bureaucratie et de garantir une politique inclusive dans les processus décisionnels.

Parmi ses dix principes directeurs, le rapport reconnaît l'importance stratégique de la production alimentaire et agricole dans le contexte géopolitique actuel et en tant que composante essentielle de la sécurité européenne.

Compte tenu de cette importance stratégique, il invite la Commission à revoir ses stratégies de négociation commerciale et ses méthodes d'évaluation de l'impact des accords commerciaux.

Nouvelle approche de la durabilité

Le rapport préconise une approche plus large de la durabilité, englobant non seulement les préoccupations écologiques, mais aussi la viabilité économique des agriculteurs et leurs responsabilités sociales.

PUBLICITÉ

Il préconise la mise en œuvre intégrale de la conditionnalité sociale dans le cadre de la PAC, en liant les fonds de l'UE au respect de normes minimales en matière de travail.

Le groupe a également recommandé de développer un "nouveau système d'étalonnage de la durabilité" afin de normaliser l'évaluation des pratiques durables, en remédiant à l'absence actuelle d'une méthodologie unifiée.

En outre, le rapport propose la création d'un large organisme de parties prenantes, le Conseil européen de l'agroalimentaire (EBAF), afin de poursuivre le travail du dialogue stratégique. Cet organe serait chargé d'élaborer, de mettre en œuvre, de superviser et d'affiner le cadre d'évaluation comparative, de résoudre les incohérences et de suivre les progrès accomplis.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Qui sera le prochain patron de l'agriculture européenne ?

"De la ferme à la table" : plus de la moitié des promesses de la stratégie alimentaire non tenues

Suisse : le nouveau supercalculateur "Alps", déjà classé au sixième rang mondial