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"La composition de la nouvelle Commission européenne confirme les objectifs" du Pacte vert

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de la présentation de sa nouvelle équipe
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de la présentation de sa nouvelle équipe Tous droits réservés Jean-Francois Badias/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Stefan Grobe
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La présidente de la Commission a annoncé la composition de sa nouvelle équipe et les priorités de ses commissaires pour les cinq prochaines années.

L’architecture de la nouvelle Commission européenne est désormais connue. La présidente de l’institution, Ursula von der Leyen, a présenté cette semaine son équipe et leur portefeuille respectif.

Lors de son premier mandat, la responsable allemande avait fait de la lutte contre le changement climatique sa boussole politique à travers le Pacte vert. Mais depuis, la stratégie est modérée, voire contestée, par certains Etats membres ou groupes politiques. Pour savoir si le plan européen en faveur du climat reste un axe majeur de la nouvelle Commission, Euronews a interrogé Suzana Carp, directrice exécutive adjointe de Cleantech for Europe.

Euronews :

Le Pacte vert est au cœur de l’action politique de l’UE. Est-ce que la composition de la nouvelle Commission européenne reflète toujours cet engagement?

Suzana Carp :

Absolument. La composition de la nouvelle Commission européenne confirme les objectifs politiques fixés par le Pacte vert de l'UE, mais elle s'appuie sur notre compétitivité pour poser la question suivante : comment allons-nous transformer notre économie européenne ? La façon dont les portefeuilles ont été attribués témoigne d'une vision assez claire de la manière dont cela va se passer. Au cœur de cette vision, il y a la question de savoir comment nous allons transformer notre leadership précoce en matière de décarbonisation industrielle en une compétitivité et un leadership durables pour l'Europe sur la scène mondiale. À cet égard, je dirais que les portefeuilles sont très révélateurs. En fait, nous sommes en train de passer de la question : "Si le Green Deal survit ou non" à la question : "Comment allons-nous y parvenir ?" Et je dirais qu'il s'agit d'une stratégie très complète, qui couvre plusieurs portefeuilles. En fait, le Pacte vert a été intégré dans une nouvelle vision économique, une nouvelle doctrine économique.

Euronews :

Le centre de gravité du nouveau Parlement européen s'est déplacé vers la droite, craignez-vous que le Pacte vert soit rayé ou au moins édulcoré ?

Suzana Carp :

Non, je ne suis pas inquiète. Non, en tout cas pas après avoir lu les lettres de mission, car ce que nous constatons, c'est que les objectifs sont maintenus, et même renforcés à certains égards. C'est très clair lorsque la référence aux objectifs climatiques 2040 pour l'UE est mentionnée dans la lettre au commissaire Hoekstra chargé du Climat, de la neutralité carbone et de la croissance propre. La direction est donc très claire. Je dirais qu'il n'y a pas de problème. Je ne pense pas qu'il soit possible de faire marche arrière.

Euronews :

Le rapport Draghi a été critiqué par certains parce qu'il manquait d'audace pour conduire la transition vers une politique industrielle verte ?

Suzana Carp :

C'est intéressant. Je pense que l'analyse du rapport était extrêmement précise et peut-être que l'audace, le manque d'audace auquel vous faites référence, est compensé par la vision audacieuse de cette Commission européenne. Ainsi, je suppose, et je pense que c'était l'idée de départ, que les deux vont de pair. Le rapport Draghi propose une analyse extrêmement sérieuse de la situation de l'Europe par rapport à ses homologues mondiaux, et il en explique les raisons, n'est-ce pas. Je pense qu'il faut maintenant que les États membres, le Conseil et le Parlement approuvent cette vision audacieuse et s'engagent à faire ce qu'il faut pour garantir la compétitivité à long terme de l'Europe.

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