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Campagne de diffamation de Moscou contre Tim Walz avant la présidentielle américaine

Le candidat démocrate à la vice-présidence, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, le mercredi 23 octobre 2024.
Le candidat démocrate à la vice-présidence, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, le mercredi 23 octobre 2024. Tous droits réservés  Renee Jones Schneider/ 2024 Star Tribune
Tous droits réservés Renee Jones Schneider/ 2024 Star Tribune
Par Mared Gwyn Jones
Publié le
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Les services de renseignement américains ont établi un lien entre les campagnes de désinformation des candidats à l'élection présidentielle et la guerre hybride menée par la Russie.

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Tim Walz est le dernier candidat en date à être pris entre les feux des tentatives d'ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle américaine.

Les agences de renseignement américaines ont confirmé que les allégations virales qui se sont répandues la semaine dernière contre le gouverneur du Minnesota et candidat démocrate à la vice-présidence ont été créées et amplifiées par des agents russes.

Des enregistrements audio et vidéo manipulés, montrent des hommes affirmant sans fondement avoir été abusés par Tim Walz lorsqu'ils étaient soit disant ses étudiants ont été diffusés en masse sur les plateformes de réseaux sociaux, notamment Instagram et X.

Elles présentaient "plusieurs indicateurs de manipulation qui correspondent aux efforts et aux tactiques d'influence des acteurs russes", selon un responsable du Bureau du directeur du renseignement national (ODNI).

Dans l'une de ces vidéos manipulées, un homme, qui se présente comme Matt Metro, affirme avoir été victime d'abus sexuels alors qu'il était étudiant de Tim Walz. Le Washington Post a pu retrouver le vrai Matt Metro, qui était étudiant dans l'école du Minnesota où Tim Walz avait enseigné, mais qui a déclaré que ces affirmations étaient fausses et qu'il n'était pas l'homme présent dans la vidéo.

Euronews a vérifié l'authenticité de la vidéo par l'intermédiaire de TrueMedia.org, qui a confirmé l'existence d'une manipulation visuelle et sonore grâce à l'intelligence artificielle.

Bien que les messages aient été signalés comme faux par les plateformes en ligne, ils ont été vus des millions de fois à quelques jours de l'élection présidentielle, qui aura lieu le 5 novembre.

Cette affaire fait suite à des vidéos virales similaires, également liées à des groupes russes, affirmant que la candidate démocrate à l'élection présidentielle Kamala Harris avait rendu une femme paralysée après un accident avec délit de fuite.

Microsoft affirme qu'un célèbre opérateur russe connu sous le nom de Storm-1516 est responsable de plusieurs "fausses théories du complot farfelues" visant les deux candidats démocrates.

"Des acteurs russes ont notamment tenté de cibler la campagne Harris-Walz en s'attaquant aux personnalités des candidats", conclut un rapport de Microsoft.

Les autorités américaines en alerte

Si l'ingérence de la Russie dans le scrutin présidentiel américain n'est pas nouvelle, les experts affirment avoir détecté un changement clair dans les tactiques de Moscou à l'approche du vote de novembre.

Selon Abigail Darwish, analyste au Bloomsbury Intelligence and Security Institute (BISI), "la Russie a progressivement utilisé l'IA pour influencer les résultats électoraux".

"L'ingérence électorale a jusqu'à présent ciblé des régions et des groupes démographiques particuliers en Amérique afin d'influencer et de manipuler l'opinion des électeurs", ajoute-t-elle, précisant que "l'IA et les sociétés d'influence" ont été utilisées pour cibler étroitement les électeurs des "swing states" (États clé).

Outre les campagnes basées sur l'IA visant à discréditer les candidats, les autorités affirment que Moscou conçoit également des campagnes destinées à semer le doute sur l'intégrité du vote.

Vendredi, le FBI a confirmé que Moscou était également à l'origine d'une vidéo largement diffusée prétendant montrer la destruction de bulletins de vote par correspondance en faveur de Donald Trump en Pennsylvanie.

Malgré les preuves de plus en plus nombreuses que la désinformation touche des millions d'électeurs, les autorités restent convaincues que le vote sera libre et équitable.

"Les acteurs malveillants ne peuvent pas avoir un impact à une échelle telle qu'il y aurait un effet matériel sur le résultat de l'élection", a déclaré Jen Easterly, directrice de l'Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures, à l'agence Associated Press.

L'Iran et la Chine sont également dans le collimateur de Washington

Le centre d'analyse des menaces de Microsoft a également signalé que des acteurs chinois et iraniens constituaient des menaces majeures à l'approche du scrutin.

Selon l'analyse du centre, les opérations chinoises ont ciblé "les candidats républicains et les membres du Congrès qui défendent des politiques anti-chinoises".

Les autorités américaines affirment également que des cyber-groupes soutenus par la Chine ont tenté de pirater les téléphones de Donald Trump et de son colistier, JD Vance.

Des pirates informatiques liés au gouvernement iranien ont également surveillé les sites web liés aux élections et les principaux médias, selon Microsoft. L'équipe de campagne de Trump a affirmé en août que ses communications internes avaient été piratées par des agents iraniens.

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