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Comment rendre les zones urbaines européennes plus résilientes aux inondations ?

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Par Monica Pinna
Publié le Mis à jour
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La tempête Boris a semé la destruction en septembre dans toute l'Europe centrale. Une trentaine de personnes ont perdu la vie, dont neuf en Pologne, où plus de 6 500 personnes ont été évacuées et plus de 11 500 maisons endommagées.

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Au cours des 30 dernières années, les inondations ont touché 5,5 millions de personnes dans l'Union européenne, causé 3 000 décès et plus de 170 milliards d'euros de dégâts économiques.

Les inondations sont les catastrophes naturelles les plus courantes et les plus coûteuses en Europe. Elles sont de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique.

Que fait l'Europe pour anticiper et limiter les dégâts ?

Les ravages des inondations en Pologne

La tempête Boris a semé la destruction en septembre dans toute l'Europe centrale. Une trentaine de personnes ont perdu la vie, dont neuf en Pologne, où plus de 6 500 personnes ont été évacuées et plus de 11 500 maisons endommagées.

Le 15 septembre, le barrage situé à proximité des villes de Stronie et Lądek-Zdrój, dans le sud-ouest du pays, a cédé après des jours de fortes pluies.

Nous avons rencontré un habitant dans une zone rurale à l'extérieur de Lądek-Zdrój. Zbigniew venait chercher ce qui pouvait être sauvé de la maison de ses beaux-parents, où ils vivaient depuis plus de 30 ans, à quelques mètres de la rivière.

"Nous n'avons pu revenir sur place que deux jours après l'inondation. Ce que nous avons trouvé ressemblait aux images de la guerre en Ukraine, sans les tirs", affirme Zbigniew Rakoczky.

La catastrophe a rappelé à Zbigniew les "inondations du millénaire" qui ont frappé la région en 1997, faisant plus de 50 morts. Cette catastrophe a marqué un tournant dans la gestion des crises et la protection civile en Pologne.

Aujourd'hui, les rapports indiquent que la réduction des risques d'inondation nécessite encore des efforts. Les priorités actuelles se concentrent généralement sur les grandes infrastructures, alors que les solutions locales à petite échelle sont toujours à la traîne.

Comment l'UE vient-elle en aide à ses citoyens ?

L'UE dispose de différents mécanismes pour aider ses États membres. Lorsqu'une situation d'urgence survient, la première réponse de l'UE en cas de catastrophe est son mécanisme de protection civile.

Ce système organise et coordonne une intervention d'urgence entre tous les pays de l'UE et dix autres États participants. Il est intervenu plus de 700 fois depuis 2001.

La réserve de solidarité et d'aide d'urgence apporte une réponse financière rapide à tous les types de situations d'urgence dans l'UE et les pays participants. Le Fonds de solidarité de l'UE offre quant à lui un soutien financier à plus long terme. Il a versé plus de 8,2 milliards d'euros depuis 2002, principalement pour la prévention et la gestion des inondations.

Les États membres sont les mieux placés pour savoir quelles organisations ont besoin de quel type de financement
Stefan de Keersmaecker
Porte-parole du Green Deal européen

Les habitants des villes polonaises dévastées par les inondations de septembre ne savent pas toujours comment les institutions européennes agissent pour les aider. J'ai demandé au porte-parole du Green Deal européen, Stefan de Keersmaecker, de nous expliquer le rôle de l'Europe en cas de catastrophes naturelles telles que les inondations.

"La politique de cohésion a réservé environ 14 milliards d'euros, dans le cadre de la période actuelle 2021-2027, pour soutenir la gestion des risques de catastrophes, qui se concentre sur la prévention et la préparation", déclare-t-il.

"La Pologne a mis de côté environ 2,9 milliards d'euros pour la prévention et la gestion des risques liés au climat dans le cadre de la période de programmation actuelle".

Stefan de Keersmaecker explique que la Commission et les États membres s'accordent sur les priorités de financement, mais que les États membres sont responsables de la manière dont l'argent est utilisé.

"C'est ce que nous appelons, dans le cadre de la politique de cohésion, la "gestion partagée". C'est tout à fait logique, bien sûr, car les États membres sont bien mieux placés pour savoir quelles organisations ont besoin de quel type de financement", affirme-t-il.

Le changement climatique modifie les politiques européennes, mais l'adaptation nécessite du temps et des ressources. Nous ne pouvons pas éviter les phénomènes météorologiques extrêmes, mais nous pouvons améliorer la façon dont les pays s'y préparent.

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