Les manifestants affirment que les récentes élections législatives géorgiennes ont été truquées.
Les membres de l'opposition géorgienne sont de nouveau descendus dans les rues de Tbilissi ce lundi pour contester les résultats des récentes élections législatives, alléguant que le vote avait été truqué, ce que le parti au pouvoir, Rêve géorgien, conteste.
Les manifestants ont bloqué l'une des rues centrales de la capitale dimanche, s'engageant à y rester jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites.
Selon plusieurs observateurs, les dernières élections - qui ont vu le parti Rêve géorgien l'emporter avec 53.93 % des voix contre 37.79 % pour une coalition d'opposition - auraient été marquées par des cas de corruption, de double vote et de violence physique.
La première session du Parlement nouvellement élu est prévue pour le 25 novembre, mais les membres des partis d'opposition ont annoncé leur intention de la boycotter.
Rapprochement avec l'UE ou avec la Russie ?
De nombreux Géorgiens considéraient le vote comme un référendum décisif pour l'adhésion du pays à l'Union européenne.
En juin, Bruxelles a suspendu pour une durée indéterminée le processus de demande d'adhésion de la Géorgie, après que le parlement du pays a adopté une "loi sur l'influence étrangère" qui, selon ses détracteurs, s'apparente aux mesures répressives exercées sur la société russe par Moscou.
Les critiques accusent le parti au pouvoir, "Rêve géorgien", créé par Bidzina Ivanishvili - un milliardaire de l'ombre qui a fait fortune en Russie - de devenir de plus en plus autoritaire et de s'orienter vers Moscou.
Le parti a récemment adopté des lois similaires à celles utilisées par le Kremlin pour réprimer la liberté d'expression et les droits des personnes LGBTQ+.
Lors d'une réunion du conseil des ministres lundi, le Premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidze, a déclaré que "l'affaiblissement de l'opposition radicale" était l'une des principales tâches de son gouvernement.
"Nous avons affaire à des gens sans patrie, dont l'affaiblissement est bénéfique pour le développement de notre pays et de notre État", affirme-t-il.