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Qui est Mikhaïl Kavelachvili, élu président de la Géorgie ?

Mikheil Kavelashvili, à droite, tire vers le but lors de la Coupe de la réunification contre l'équipe nationale chinoise à Hong Kong, le 1er juillet 2007.
Mikheil Kavelashvili, à droite, tire vers le but lors de la Coupe de la réunification contre l'équipe nationale chinoise à Hong Kong, le 1er juillet 2007. Tous droits réservés  The Press Service of the Georgian Parliament/The Press Service of the Georgian Parliament
Tous droits réservés The Press Service of the Georgian Parliament/The Press Service of the Georgian Parliament
Par Orestes Georgiou Daniel
Publié le Mis à jour
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Un collège électoral contrôlé par le parti au pouvoir a élu samedi, le nouveau chef de l'Etat géorgien, lors d'un suffrage indirect boycotté par l'opposition.

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Mikheil Kavelashvili a été élu président de la Géorgie samedi par un collège électoral de 300 sièges, qui a remplacé les élections présidentielles directes en 2017 et est actuellement dominé par son parti, Rêve géorgien.

La victoire a été directe pour M. Kavelashvili, 53 ans, qui était le seul candidat en lice. Bien que les changements constitutionnels en Géorgie aient rendu le poste de président largement cérémoniel, cette élection symbolise un resserrement de l'emprise de Rêve géorgien dans ce que l'opposition a qualifié de coup porté aux aspirations européennes du pays et de victoire pour la Russie.

Né dans la petite ville de Bolnisi (sud-ouest) en 1971, il a entamé sa carrière sportive dans les années 1980, en Géorgie et en Russie. Il a ensuite joué en tant qu'attaquant de son équipe locale avant de rejoindre le Spartak Vladikavkaz en 1995.

Il a ensuite rejoint le club anglais de Manchester City pendant deux saisons avant de jouer pour plusieurs équipes de Super League suisse et de prendre sa retraite en 2006. Au cours de sa carrière, il a joué 46 fois pour l'équipe nationale géorgienne et a marqué neuf buts.

Mikheil Kavelashvili lors de la Coupe de la Réunification contre l'équipe nationale chinoise à Hong Kong, le 1er juillet 2007.
Mikheil Kavelashvili lors de la Coupe de la Réunification contre l'équipe nationale chinoise à Hong Kong, le 1er juillet 2007. The Press Service of the Georgian Parliament/The Press Service of the Georgian Parliament

Dix ans seulement après sa retraite du monde du football, il a été élu au parlement géorgien en 2016 sur le ticket du Rêve géorgien. En 2022, il a cofondé le mouvement politique d'extrême droite Pouvoir du peuple, qui était allié au Rêve géorgien et s'est fait connaître pour sa forte rhétorique anti-occidentale.

Ses opinions politiques s'alignent sur les idéologies d'extrême droite, notamment en ce qui concerne l'identité nationale, l'opposition à la reconnaissance des droits des personnes LGBT+ et la promotion de la "pureté des valeurs traditionnelles des Géorgiens" contre ce qu'il décrit comme un "fascisme libéral putride" imposé par l'Occident. Il attaque en particulier les personnes LGBT+, victimes d'une hostilité forte dans ce pays où l'influence du christianisme orthodoxe reste prégnante. 

Mikheil Kavelashvili a souvent été raillé par l'opposition en Géorgie pour son manque d'éducation. Le jour de son élection à la présidence, des manifestants ont apporté leurs propres diplômes universitaires devant le parlement, tandis que d'autres ont tapé dans des ballons de football.

M. Kavelashvili est l'un des auteurs d'une loi controversée sur "l'influence étrangère", inspirée d'une législation répressive russe et adoptée en mai. L'élu a également conservé son siège de député à l'issue des législatives décriées d'octobre 2024.

S'exprimant devant le parlement après sa nomination en novembre, M. Kavelashvili a déclaré que "la société géorgienne est divisée" et que "la radicalisation et la polarisation" dans le pays sont alimentées par l'étranger.

Il a accusé la présidente sortante pro-occidentale Zourabichvili, qui a déclaré qu'elle refuserait de quitter son poste tant qu'une nouvelle élection n'aurait pas eu lieu, de violer la constitution et a déclaré qu'il "rétablirait la présidence dans son cadre constitutionnel".

Sa légitimité en tant que chef de l'Etat est déjà critiquée par des experts en droit constitutionnel car le Parlement a ratifié les mandats des nouveaux députés, en contravention avec la loi qui exigeait d'attendre la décision de justice concernant la demande de Salomé Zourabichvili d'annuler les résultats du scrutin d'octobre.

Mme Zourabichvili a jugé que la nouvelle législature et le gouvernement étaient "illégitimes" et juré de ne pas quitter ses fonctions à la fin de son mandat, le 29 décembre, si les autorités n'organisaient pas de nouvelles législatives.

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