Salomé Zourabichvili s'est engagée à rester présidente après la fin de son mandat de six ans, décrivant le nouveau parlement géorgien comme illégitime pour désigner son successeur.
Le bras de fer institutionnel se poursuit en Géorgie. Après la désignation de Mikheïl Kavelachvili, ce samedi, par le parti au pouvoir Rêve géorgien, la présidente sortante Salomé Zourabichvili a non seulement jugé le scrutin illégal mais a déclaré qu'elle refuserait de rendre son mandat tant que de nouvelles législatives n'auraient pas été organisées.
Nommée il y a six ans par le parti au pouvoir, Mme Zourabichvili était ensuite devenue son principal contradicteur au sein des institutions géorgienne. Samedi, l'ancienne ambassadrice française a d'ailleurs qualifié la nomination de successeur "parodie de démocratie".
La présidente pro-occidentale conteste les résultats des élections législatives du 26 octobre, qui ont permis à Rêve géorgien de rester au pouvoir, et, comme plusieurs personnalités de l'opposition, elle soupçonne que le scrutin a été truqué avec l'aide de la Russie.
Salomé Zourabichvili s'est engagée à rester présidente après la fin de son mandat de six ans. "Je reste votre présidente - il n'y a pas de Parlement légitime et donc pas d'élection ou d'investiture légitime", avait-elle posté sur X à la fin du mois dernier.
Samedi soir, lors d'un nouveau rassemblement de l'opposition à Tbilissi, la présidente a réclamé "de nouvelles élections" qui sont selon elle "essentielles pour obtenir la paix et la justice" en Géorgie.
"C'est pour cela que nous sommes ici - calmement, tranquillement et sans agitation", a-t-elle ajouté.
Mais la tension reste vive dans le pays dans un contexte de violences policières et d'arrestations en cascade de membres de l'opposition.
Ainsi, samedi, le maire de la capitale Kakha Kaladzé a finalement annoncé le report des illuminations de Noël en raison de "l'opposition radicale".