La fusillade de mercredi est survenue après une rixe dans un bar. Un homme de 45 ans est rentré chez lui pour prendre son arme avant de revenir dans le bar et d'ouvrir le feu.
Des milliers de personnes ont manifesté dimanche au Monténégro pour demander la démission des principaux responsables de la sécurité après la mort de 12 personnes lors d'une fusillade de masse le jour du Nouvel An.
En scandant "Démissions" et "Tueurs", les manifestants ont organisé deux rassemblements dans la capitale Podgorica et dans la ville centrale de Cetinje, où la fusillade s'est produite.
Devant le bâtiment du ministère de l'Intérieur à Podgorica, les manifestants ont exigé que le ministre de l'Intérieur Danilo Šaranović et le vice-Premier ministre chargé de la sécurité et de la défense Aleksa Bečić démissionnent.
Milo Perović, membre d'un groupe dirigé par des étudiants qui a contribué à l'organisation du rassemblement, a déclaré à la foule que des personnes innocentes étaient mortes sous leur surveillance.
"Vous n'avez pas réussi à nous protéger, alors démissionnez !" s'écrie Milo Perović.
Quelques heures plus tôt, des centaines de personnes avaient observé 12 minutes de silence pour les 12 victimes lors d'un rassemblement à Cetinje.
Une nouvelle fusillade à Cetinje
Il s'agit du deuxième massacre de ce type dans la ville en moins de trois ans.
De nombreux habitants de Cetinje et d'autres Monténégrins estiment que la police a mal géré la situation et n'a pas fait assez pour renforcer la sécurité depuis le premier massacre, qui s'est produit en août 2022.
L'attaquant avait alors abattu 10 personnes, dont deux enfants, avant d'être tué par un passant.
La fusillade de mercredi est survenue après une rixe dans un bar. Un habitant de la ville, âgé de 45 ans, est rentré chez lui pour prendre son arme avant de retourner au bar et d'ouvrir le feu.
Il y a tué quatre personnes et huit autres ailleurs dans la ville avant de se suicider.
Ce massacre a alimenté les inquiétudes concernant le niveau de violence dans la société monténégrine, politiquement divisée.
Il a également soulevé des questions quant à la capacité des institutions publiques à s'attaquer aux problèmes, notamment en ce qui concerne la possession d'armes à feu.
La police a déclaré qu'il était impossible de prévoir et de prévenir la fusillade, bien que le tireur ait été condamné pour comportement violent et possession illégale d'armes par le passé.
Ses victimes étaient pour la plupart des amis et des membres de sa famille.
De nouvelles lois strictes contre le port illégal d'arme
Les autorités monténégrines ont rapidement annoncé l'adoption d'une nouvelle loi stricte sur les armes à feu et d'autres mesures rigoureuses pour lutter contre les armes illégales, qui sont nombreuses dans ce pays des Balkans qui compte environ 620 000 habitants.
Dimanche, la police a déclaré avoir effectué des descentes dans plusieurs endroits du pays et confisqué une vingtaine d'armes, plus de 500 munitions et des explosifs.
Les manifestants à Cetinje et Podgorica ont également demandé une "démilitarisation" de la population par la destruction des armes illégales, des taxes élevées sur la possession d'armes à feu et un moratoire sur les nouvelles licences, tandis que les licences existantes sont réexaminées selon des critères stricts.
Maja Gardašević, organisatrice de la manifestation de dimanche, a déclaré lors du rassemblement à Cetinje que les manifestants sont "venus ici pour chercher des réponses".
"Pourquoi un massacre s'est-il produit à Cetinje pour la deuxième fois ?" interroge-t-elle. "Pourquoi personne n'est responsable ? Pourquoi est-il si difficile de démissionner ?".