Après la tuerie les fusillades du jour de l'An, les autorités monténégrines lancent une campagne de désarmement.
Le Monténégro lance une campagne de désarmement de la population en réponse à la tuerie du 1er janvier.
Le drame a eu lieu à Cetinje, dans l'ouest du pays.
Après une bagarre dans un bar, un homme de 45 ans, identifié comme Aco Martinović, est allé chercher une arme à feu et a tué douze personnes : sept hommes, trois femmes, dont sa sœur, et deux enfants.
L'assassin s'est suicidé.
Le tireur avait déjà possédé des armes illégales et la police en avait saisi certaines.
Dans ce petit Etat de la mer Adriatique, la culture des armes à feu y est profondément enracinée. La télévision d'État RTCG a ainsi indiqué que le Monténégro était le sixième pays au monde pour ce qui est du nombre d'armes illégales par habitant.
Le commissaire de police Lazar Šćepanović a décrit la fusillade comme "l'une des plus grandes tragédies de l'histoire du Monténégro".
Le drame relance la polémique sur le niveau de violence au Monténégro.
Des centaines de personnes dans tout le Monténégro ont allumé des bougies en silence jeudi soir à la mémoire des victimes, tout en demandant des réponses sur les raisons de la fusillade.
Tous les Monténégrins qui possèdent des armes illégales ont désormais deux mois pour les remettre aux autorités.
Le Premier ministre du Monténégro promet des poursuites judiciaires aux récalcitrants.
Milojka Spajic annonce par ailleurs le réexamen des permis de port d'arme et des contrôles de santé plus stricte pour tous les détenteurs d'armes à feu.
Selon le Premier ministre, la "tradition" ne peut pas justifier le trop grand nombre d'armes en circulation.
Le massacre de Cetinje en 2022
Lors d'un autre massacre en août 2022, un assaillant a tué 10 personnes, dont deux enfants, avant d'être abattu par un passant à Cetinje, qui est la capitale historique du Monténégro et se trouve à environ 30 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Podgorica.
Les fusillades "nécessitent un examen sérieux de la responsabilité et de la préparation du système de sécurité", ont déclaré les groupes Human Rights Action et Women's Rights Centre dans un communiqué.
"Qu'est-ce qui a changé dans le système de sécurité à Cetinje depuis 2022 ?"
La police a déclaré que les actions de Martinović n'étaient pas planifiées et qu'il était impossible de les prédire et de les prévenir, bien qu'il ait été condamné dans le passé pour comportement violent et possession illégale d'armes et qu'il ait reçu un traitement psychiatrique.
Vesna Pejović, une habitante de Cetinje qui a perdu sa fille et ses deux petits-enfants lors de la fusillade de 2022, a déclaré que la police devait faire plus pour protéger les citoyens après le premier meurtre.
"Quel genre d'État et de système est-ce là, où des enfants sont tués ? Sommes-nous en guerre ? "Où était la police ?"