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Que va changer la chute du régime de Bachar al-Assad pour les réfugies syriens dans l'UE ?

Des habitants font la queue pour acheter du pain dans une boulangerie à Alep, en Syrie, le samedi 14 décembre 2024.
Des habitants font la queue pour acheter du pain dans une boulangerie à Alep, en Syrie, le samedi 14 décembre 2024. Tous droits réservés  Khalil Hamra/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Khalil Hamra/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Par Liv Stroud & Jean-Philippe LIABOT
Publié le Mis à jour
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Plusieurs États membres de l'UE ont suspendu les demandes d'asile des Syriens à la suite de l'effondrement du régime d'Assad. Mais quelle est la prochaine étape ? Euronews s'est entretenu avec un réfugié syrien à Berlin, Amnesty International à Rome et l'ONG Relive for Syrian Refugees à Paris.

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Copropriétaire d'une société de restauration basée à Berlin, Fadi est arrivé en Allemagne en tant que réfugié syrien en 2013. Né à Damas, il se sent désormais chez lui à Berlin et a même été traiteur pour l'ancienne chancelière allemande, Angela Merkel.

Mais comment s'est déroulé son parcours au cours des 12 dernières années ?

Fadi, réfugié syrien, et restaurateur à Berlin
Fadi, réfugié syrien, et restaurateur à Berlin Euronews

"J'aime Berlin. J'aime l'Allemagne parce que, vraiment, nous avons eu beaucoup de gens formidables avec de grands cœurs qui ont ouvert la ville entière. Ils nous ont aidés à apprendre la langue et à créer une entreprise. La communauté locale était très ouverte, elle a été notre premier soutien, surtout en ce qui concerne la restauration. Nous voulons faire partie de la communauté ici à Berlin, en Allemagne." affirme-t-il.

Comment Fadi voit-il la récente décision de l'Allemagne de geler les demandes d'asile pour les Syriens ?

"En Allemagne, il existe des programmes d'intégration. De nombreuses personnes se sont intégrées ici - en provenance de Syrie et d'autres pays - mais il y a aussi ceux qui ne se sont pas intégrés correctement. Je pense qu'il s'agit d'une réflexion sur le long terme. Les autorités allemandes devraient proposer des programmes d'intégration solides aux réfugiés afin qu'ils puissent s'intégrer plus rapidement au marché du travail."

Mais il y a aura toujours des gens qui ne font rien. Il doit donc y avoir une sorte de programme clair pour les ramener - mais pas pour tout le monde, et surtout sans arrêter complètement le processus". déclare-t-il.

En Italie

Bien que le nombre de demandes d'asile de syriens traitées soit inférieur à celui de tous les autres États membres de l'UE, le gouvernement de Giorgia Meloni a immédiatement décidé de tout suspendre, une décision qui ne passe pas auprès des organisations de défense des droits de l'homme.

Riccardo Noury, porte-parole d'Amnesty International Italie
Riccardo Noury, porte-parole d'Amnesty International Italie Euronews

"L'Italie a été le premier pays de l'Union européenne à rouvrir son ambassade à Damas, signe que la situation dans le pays est stable. Mais ce n'est pas le cas. Et c'est pourquoi la décision de geler les demandes d'asile pour une durée illimitée est tout simplement irréfléchie. Elle va à l'encontre d'une directive de l'UE datant de 2013 et d'un décret approuvé en Italie en 2008 ", affirme Riccardo Noury, porte-parole d'Amnesty International Italie.

En France

La France a également annoncé un gel temporaire des demandes d'asile des ressortissants syriens.

Et alors que le pays est confronté à un avenir politique incertain, les organisations demandent la mise en place de mesures exceptionnelles.

Frédéric Anquetil, secrétaire général de l'ONG Relive for Syrian Refugees
Frédéric Anquetil, secrétaire général de l'ONG Relive for Syrian Refugees Euronews

"Des dispositions légales exceptionnelles existent pour permettre le retour des réfugiés protégés par le droit international, sans qu'ils perdent leur statut de réfugié. Nous demandons à l'État français de mettre en œuvre ce dispositif pour que tous ceux qui sont des graines de liberté et de la démocratie, et qui ont trouvé asile en France, puissent retourner dans leur pays et y semer ces idées." déclare Frédéric Anquetil.

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