Des dirigeants du monde entier assisteront aux commémorations à Auschwitz lundi, parmi lesquels le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et le roi britannique Charles III.
Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche au mémorial d'Auschwitz à Wertheimpark, à Amsterdam, pour rendre hommage aux victimes de l'Holocauste à la veille du 80e anniversaire de la libération du camp nazi de concentration et d'extermination d’Auschwitz-Birkenau.
Depuis 2005, l'ONU commémore les disparus et les rescapés des camps chaque 27 janvier.
Le Premier ministre néerlandais, Dick Schoof, s'est joint à l'événement amstellodamois, aux côtés de survivants et de membres du public.
Jacques Grishaver, représentant du Comité néerlandais d'Auschwitz et survivant du camp, a évoqué la douleur persistante de l'Holocauste et la responsabilité qu'il fait peser sur l'humanité.
"La douleur n'a pas disparu", a-t-il déclaré. "Mais elle m'a toujours donné la force de me battre pour un monde dans lequel "plus jamais Auschwitz" n'est pas seulement une promesse, mais devient une réalité. "Plus jamais Auschwitz" est plus qu'un cri de mémoire. C'est une mission".
Plus d'un million de personnes tuées à Auschwitz
Les commémorations se poursuivront lundi à Auschwitz-Birkenau, dans le sud de la Pologne, où plus d'un million de personnes - Juifs, Polonais, Roms, Sinti, prisonniers de guerre soviétiques, homosexuels et autres - ont été assassinées par l'Allemagne nazie. Le camp a été libéré par les forces soviétiques le 27 janvier 1945.
Pour le 80e anniversaire de l'événement, le musée d'État d'Auschwitz-Birkenau s'attend à ce qu'une cinquantaine de survivants participent aux événements de lundi, rejoints par des dirigeants politiques et des dignitaires du monde entier.
Rescapée d'Auschwitz à l'âge de dix ans, Barbara Donezka est retournée dans les baraquements où elle a été emprisonnée.
Debout à côté du lit en bois qu'elle occupait autrefois, elle a déclaré : "Les souvenirs me reviennent. Je me demande comment j'ai pu survivre à tout cela : la faim, le froid, la peur de perdre la vie".
L'un de ses souvenirs les plus douloureux est la mort de sa jeune amie Helena, qui n'avait que quatre ans. "C'était horrible, nous pleurions tellement", se souvient-elle.
"C'est la première fois que j'ai été confrontée à la mort. Je pensais que nous n'allions pas mourir. Je pensais que seuls les adultes mourraient, nous avions encore tellement de temps devant nous", ajoute-t-elle.
Des dirigeants de premier plan attendus à la cérémonie
Parmi les dirigeants mondiaux présents à la cérémonie de lundi figureront le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre canadien sortant Justin Trudeau et le roi britannique Charles III. Des dignitaires autrichiens, italiens, polonais et d'autres nations seront également présents.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a en revanche annoncé qu'il n'assistera pas à la cérémonie en raison d'un mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre présumés à Gaza. C'est le ministre de l'Éducation Yoav Kisch qui représentera Israël.
Le camp d'Auschwitz, aujourd'hui musée et site commémoratif, reste un symbole mondial de l'Holocauste et des dangers de la haine, du racisme et de l'antisémitisme. En 2024, plus de 1,83 million de visiteurs sont venus découvrir son histoire.