La police indique qu'au moins 39 personnes, dont deux grièvement, ont été blessées après qu'une voiture a foncé sur une manifestation syndicale dans le centre-ville de Munich, jeudi.
Un enfant figure parmi les 39 personnes qui ont été blessées après qu'une voiture a foncé sur une manifestation syndicale jeudi dans la ville de Munich.
La police a déclaré jeudi que deux des victimes se trouvaient dans un état critique et que huit autres étaient gravement blessées.
Une représentante du parquet local, Gabrielle Tillmann, a déclaré que le suspect, un ressortissant afghan de 24 ans, avait avoué avoir délibérément foncé dans la foule. Il a été présenté vendredi à un juge qui a ordonné sa mise en examen.
"Il a reconnu avoir percuté volontairement les participants à la manifestation et a pour cela donné une raison que je résumerais comme une motivation religieuse", précise Gabrielle Tillmann.
Elle ajoute que l'attentat fera l'objet d'une enquête de la part de la police antiterroriste.
Le ministre-président de Bavière, Markus Söder, le président allemand Frank-Walter Steinmeier et le maire de Munich, ainsi que des membres du syndicat Ver.di - à l'origine de la manifestation de jeudi - ont déposé des fleurs à un mémorial improvisé sur les lieux de l'attentat.
Des bougies commémoratives portaient des messages tels que "Ensemble pour la démocratie et les droits de l'Homme" et "N'utilisez pas l'attentat pour la campagne électorale".
Le drame est en effet survenu à 10 jours des élections législatives anticipées en Allemagne et alors que le parti d'extrême droite anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (AfD) est en deuxième position des intentions de vote.
La directrice générale de Ver.di Munich, Claudia Weber, a déclaré à Euronews qu'elle était présente à la manifestation mais qu'elle n'avait pas été témoin de l'attaque.
"Nous sommes tous complètement choqués et affectés, c'est tellement terrible que cela se soit produit", a-t-elle déclaré à propos de l'incident. "Nos pensées vont à nos collègues qui sont à l'hôpital et nous espérons qu'ils se rétabliront tous".
L'auteur des faits est arrivé en Allemagne en 2016 en tant que demandeur d'asile.
Les autorités ont déclaré que sa demande d'asile avait été rejetée, mais qu'il avait été autorisé à rester avec un permis de séjour valide, car il ne pouvait pas être expulsé en raison de problèmes de sécurité en Afghanistan.
Les responsables politiques ont réagi à l'incident en promettant des politiques d'immigration plus strictes. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que les personnes ayant commis des crimes graves dans le pays "doivent s'attendre à ne pas pouvoir poursuivre leur séjour en Allemagne".