Jusqu'à présent, deux foyers ont été recensés en Hongrie et quatre en Slovaquie, où 3 000 bovins doivent être abattus.
C'est dans les élevages de la ville de Levél, en Hongrie, qu'ont été recensés les premiers cas dans le pays. 3 000 animaux devraient être abattus dans les élevages où plusieurs bovins ont été infectés par la fièvre aphteuse.
En raison de l'épizootie, dangereuse pour les porcs, les bovins, les ovins et les caprins, les autorités hongroises ont établi une zone de sécurité à deux niveaux autour des exploitations, où des restrictions strictes sont en place et où l'abattage du bétail de basse-cour est recommandé. "Les éleveurs sont encouragés à abattre leur bétail, de préférence à domicile", explique Szabolcs Pásztor, vétérinaire en chef au ministère de l'Agriculture hongrois.
Extrêmement contagieuse, mais non transmissible à l'homme, la fièvre aphteuse n'est pas une crainte pour la santé publique. Elle l'est cependant pour l'économie du secteur. Tout en mettant en place des mesures strictes pour contrôler l'épizootie, Szabolcs Pásztor a tenté de rassurer les éleveurs. "Un échantillon de sang sera prélevé sur les animaux, si cela exclut la présence du virus, alors la viande des animaux pourra être utilisée et consommée."
Une propagation qui semble suivre le Danube
En Slovaquie voisine, le virus a également été détecté dans quatre élevages de la région de Szigetköz et un abattage officiel des animaux sensibles a été ordonné dans une zone de protection de trois kilomètres. Cette mesure a fait l'objet d'une protestation dans la ville de Lúcs.
La manifestation a été organisée par des agriculteurs locaux qui souhaitent que leurs animaux, actuellement condamnés à l'abattage, soient sauvés. "Nous essayons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que des animaux en bonne santé, ne soient pas abattus sans un mot", affirme Balázs Csémi, agriculteur.
À Levél, en Hongrie, l'éradication du troupeau infecté commencera ce week-end, tandis qu'à Lúcs, dans la zone de protection de trois kilomètres, l'abattage des animaux sensibles se poursuivra dans les prochains jours.
C'est la première fois en cinquante ans que la région recense des cas de fièvre aphteuse. Mais de la deuxième apparition de la maladie en peu de temps dans l'UE. Un foyer de la maladie avait été détecté en Allemagne début janvier, soit à environ 600 km du foyer hongrois. La dernière détection de la maladie en France date, elle, de 2001.