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Le Danemark "n'apprécie pas le ton employé" par le vice-président américain J. D. Vance

Maisons recouvertes de neige sur la côte d'un bras de mer à Nuuk, 7 mars 2025
Maisons recouvertes de neige sur la côte d'un bras de mer à Nuuk, 7 mars 2025 Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Gavin Blackburn avec AP
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Au Groenland vendredi, le vice-président américain J. D. Vance a violemment critiqué l'action danoise sur l'île, dont D. Trump veut s’emparer. Le ministre des Affaires étrangères danois lui a répondu que "ce n'est pas ainsi que l'on s'adresse à ses proches alliés".

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Le ministre danois des Affaires étrangères a fustigé l'administration Trump pour le "ton" avec lequel le vice-président américain avait critiqué le Danemark et le Groenland, affirmant que les États-Unis investissaient davantage dans la sécurité de l'Arctique.

Lars Løkke Rasmussen a fait ces remarques dans une vidéo publiée sur les médias sociaux après la visite de J.D. Vance. "De nombreuses accusations et allégations ont été formulées. Et bien sûr, nous sommes ouverts à la critique", a-t-il déclaré.

"Mais permettez-moi d'être tout à fait honnête : nous n'apprécions pas le ton sur lequel ces critiques sont formulées. Ce n'est pas ainsi que l'on s'adresse à ses proches alliés. Et je considère toujours le Danemark et les États-Unis comme des alliés proches."

Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, le 24 mars 2025.
Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, le 24 mars 2025. AP Photo

Dans sa vidéo, Løkke Rasmussen rappelle l'accord de défense conclu en 1951 entre le Danemark et les États-Unis.

Depuis 1945, la présence militaire américaine au Groenland a diminué, passant de milliers de soldats répartis dans 17 bases et installations sur l'île à la seule base isolée de Pituffik, dans le nord-ouest, qui compte aujourd'hui quelque 200 soldats.

L'accord de 1951 "offre aux États-Unis la possibilité de renforcer considérablement leur présence militaire au Groenland", a déclaré le ministre des affaires étrangères. "Si c'est ce que vous souhaitez, discutons-en."

M. Løkke Rasmussen a ajouté que le Danemark avait augmenté ses propres investissements dans la défense de l'Arctique.

En janvier, le Danemark a annoncé des engagements financiers de 14,6 milliards de couronnes danoises (1,9 milliard d'euros) pour la sécurité de l'Arctique, couvrant trois nouveaux navires de guerre, des drones à longue portée et des satellites.

Le vice-président américain J.D. Vance et son épouse à la base spatiale militaire américaine de Pituffik au Groenland, le 28 mars 2025.
Le vice-président américain J.D. Vance et son épouse à la base spatiale militaire américaine de Pituffik au Groenland, le 28 mars 2025. AP Photo

Vance critique le Danemark

Lors de sa visite, J. D. Vance a déclaré aux troupes américaines que le Danemark avait "sous-investi" dans la sécurité du Groenland et a exigé que Copenhague change d'approche, alors que le président Donald Trump continue de menacer de prendre le contrôle de ce territoire semi-autonome.

Le voyage de J. D. Vance au Groenland, aux côtés de son épouse et d'autres hauts fonctionnaires américains, a suscité un tollé parmi les Groenlandais et les Danois qui n'ont pas été consultés sur cette visite.

"Notre message au Danemark est très simple : vous n'avez pas fait du bon travail pour les habitants du Groenland", a déclaré J.D. Vance

"Vous n'avez pas suffisamment investi dans la population du Groenland et dans l'architecture de sécurité de cette immense masse continentale peuplée de gens incroyables. Il faut que cela change".

Des manifestants brandissent des drapeaux du Groenland devant l'ambassade des États-Unis à Copenhague, le 29 mars 2025.
Des manifestants brandissent des drapeaux du Groenland devant l'ambassade des États-Unis à Copenhague, le 29 mars 2025. AP Photo

J. D. Vance a déclaré que les États-Unis n'avaient "pas d'autre choix" que d'adopter une position significative pour garantir la sécurité de l'île, tout en encourageant le Groenland à réclamer son indépendance vis-à-vis du Danemark.

"Je pense qu'ils finiront par s'associer aux États-Unis", a indiqué le vice-président américain. "Nous pourrions les sécuriser davantage. Nous pourrions les protéger davantage. Et je pense qu'ils s'en sortiraient beaucoup mieux sur le plan économique".

Mais la réaction des membres du Parlement et des habitants du Groenland a rendu cela improbable, suscitant des réactions hostiles face aux menaces répétées de l'administration Trump d'annexer la vaste île de l'Arctique.

La première ministre danoise, Mette Frederiksen, a également réagi à l'affirmation de J. D. Vance selon laquelle le Danemark ne fait pas assez pour la défense dans l'Arctique, qualifiant son pays de "bon et solide allié".

Et dans une nouvelle manifestation de colère contre l'administration Trump, des centaines de personnes ont manifesté samedi devant l'ambassade des États-Unis à Copenhague.

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