Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Le président syrien Ahmed al-Charaa se rend à Paris pour son premier voyage officiel en Europe

Des membres des forces de sécurité syriennes se déploient dans la ville de Sahnaya, au lendemain d'affrontements avec la minorité druze, 1er mai 2025.
Des membres des forces de sécurité syriennes se déploient dans la ville de Sahnaya, au lendemain d'affrontements avec la minorité druze, 1er mai 2025. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Gavin Blackburn avec AP
Publié le
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button

Cette visite intervient une semaine après les affrontements entre les forces loyalistes et des combattants de la minorité druze, qui ont fait près de 100 morts.

PUBLICITÉ

Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Charaa, se rend à Paris mercredi pour s'entretenir avec le président Emmanuel Macron. Il s'agit de son premier voyage en Europe depuis sa prise de fonction en janvier et d'une ouverture possible vers des liens plus larges avec les pays occidentaux.

Ahmed al-Charaa a pris le pouvoir après que son groupe islamiste, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a mené une offensive éclair qui a renversé l'ancien président de longue date, Bachar al-Assad, en décembre.

Bachar Al-Assad, membre de la minorité alaouite de Syrie, a gouverné pendant plus de vingt ans et s'est réfugié en Russie après avoir été renversé.

Le palais de l'Élysée a déclaré que M. Macron réaffirmerait le soutien de la France à "une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de sa société", tout en soulignant l'importance de la stabilité régionale et de la lutte contre le terrorisme.

Des familles alaouites ayant fui les affrontements en Syrie traversent la rivière marquant la frontière entre la Syrie et le Liban, 11 mars, 2025
Des familles alaouites ayant fui les affrontements en Syrie traversent la rivière marquant la frontière entre la Syrie et le Liban, 11 mars, 2025 AP Photo

Cette visite intervient dans un contexte de nouvelle effusion de sang , une semaine après les affrontements entre les forces loyales à Ahmed al-Charaa et les combattants de la minorité druze, qui ont fait près de 100 morts.

Ces affrontements ont fait suite à des violences antérieures dans la région côtière de la Syrie entre des tireurs sunnites et des membres de la minorité alaouite à laquelle appartient Bachar al-Assad. Ces combats ont fait plus de 1 000 morts, dont de nombreux civils alaouites tués lors d'attaques de représailles.

Les minorités religieuses de Syrie, notamment les alaouites, les chrétiens et les druzes, craignent d'être persécutées par le gouvernement majoritairement sunnite. Ahmed al-Charaa a promis à plusieurs reprises que tous les Syriens seraient traités sur un pied d'égalité, indépendamment de leur religion ou de leur appartenance ethnique.

La guerre civile, qui dure depuis 14 ans, a fait près d'un demi-million de morts et des millions de déplacés. Les infrastructures syriennes sont en ruine et les sanctions internationales restent un obstacle majeur à la reconstruction.

La visite à Paris est suivie de près, car elle pourrait constituer un test de la volonté de l'Europe de s'engager auprès des nouveaux dirigeants syriens.

Ahmed el-Charaa lors d'une conférence de presse à Ankara, le 4 février 2025
Ahmed el-Charaa lors d'une conférence de presse à Ankara, le 4 février 2025 AP Photo

L'administration Trump n'a pas encore officiellement reconnu le nouveau gouvernement syrien dirigé par al-Sharaa et HTS reste une organisation terroriste désignée par les États-Unis.

Les sanctions imposées à Damas sous Assad restent en place. Toutefois, Washington a assoupli certaines restrictions en janvier lorsque le Trésor a délivré une licence générale, valable six mois, autorisant certaines transactions avec le gouvernement syrien, notamment certaines ventes d'énergie et certains transferts accessoires.

L'Union européenne a commencé à assouplir ses sanctions, suspendant les mesures visant les secteurs du pétrole, du gaz et de l'électricité en Syrie, ainsi que les restrictions en matière de transport et de banque.

Fin avril, le gouvernement britannique a annoncé qu'il levait les sanctions imposées à une douzaine d'entités syriennes, dont des ministères et des médias publics.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

La Commission européenne double sa mise pour peser dans l’Arctique

Demandes d’asile dans l’UE : l’Allemagne n’est plus le premier pays d’accueil

Le gouvernement de François Bayrou sans surprise chute à l'Assemblée nationale