La plus haute juridiction de l'UE a annulé la décision de la Commission de refuser au journal New York Times l'accès aux messages échangés entre la présidente Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer Albert Bourla.
Après un long bras de fer entre la Commission européenne et le New York Times, la justice a tranché ce mercredi, sanctionnant Bruxelles pour son manque de transparence dans l'affaire des SMS échangés en 2020 entre Ursula von der Leyen et le PGD de Pfizer.
En pleine pandémie du Covid, une journalistes du média américain avait demander l'accès à ces messages dans le cadre d'une enquête sur les négociations des contrats de vaccins.
La Commission européenne avait refusé, avançant ne plus détenir les messages, au motif que ceux-ci n'avait pas été archivés, "faute de contenu substantiel".
Estimant ce refus non recevable, le New York Times avait alors porté l'affaire en justice en 2021.
Ce mercredi, le Tribunal de l'Union européenne a annulé la décision de la Commission de ne pas communiquer les messages concernés, estimant que la Commission "n'a pas donné d'explication plausible pour justifier la non-possession des documents demandés" et que le New York Times avait présenté des preuves pertinentes et cohérentes indiquant l'existence de messages textuels entre le président de la Commission et le PDG de Pfizer concernant l'achat de vaccins Covid-19.
En réaction, la Commission européenne a annoncé son intention de fournir une nouvelle explication plus détaillée.
Lors de la pandémie de Covid-19 le vaccin de Pfizer avait été le premier à être autorisé dans l'Union européenne, les contrats négociés par la Commission au nom des Vingt-Sept se chiffraient en milliards d’euros.