Les appartements étaient loués illégalement à des touristes.
Bruxelles sévit contre les locations touristiques de courte durée. Vendredi, l'échevin de Un immeuble de 6 appartements et un bureau dans le quartier Dansaert à Bruxelles accusé d'accueillir des appartements touristiques non déclarés a été mis sous scellé. Depuis plus d'un an, les autorités municipales exhortaient le gestionnaire à mettre fin à ces activités.
Mais cette phase de dialogue n'a pas suffi. D'où la décision radicale de mettre le bâtiment sous scellés, indique un communiqué de Bruxelles-Ville. Cette décision a suscité des réactions mitigées, certains la soutenant et d'autres s'y opposant.
"Il y a beaucoup de gens dans la rue avec des valises qui viennent ici pour un séjour. Et puis il y a beaucoup de gens qui ne savent pas comment se loger, des gens qui travaillent et qui ne trouvent pas de logement", explique Maurice Demarteau, voisin de l'immeuble scellé.
"Airbnb ? Pourquoi pas ? Ça a toujours ramené du monde dans un centre-ville un peu délaissé. Alors commencer à le fermer, je pense que c'est un peu excessif", a déclaré Nico Volk, un autre voisin de l'immeuble scellé.
Les autorités affirment que la répression vise à préserver l'accès au logement pour les Bruxellois, en particulier dans le centre-ville, où la pression immobilière est forte. Rodolphe van Weyenbergh, porte-parole de l'association des hôtels de Bruxelles : "c'est évidemment un pas dans la bonne direction. Nous demandons évidemment que la réglementation en vigueur soit appliquée. C'est essentiel."
Entrée en vigueur de règles strictes en matière de location
Nombreux sont ceux qui affirment que les propriétaires bruxellois subissent déjà la pression et la concurrence des séjours de courte durée et de certaines réglementations.
Ce mois-ci, Bruxelles a introduit de nouvelles règles en matière de prix des loyers afin de lutter contre les loyers exorbitants, les propriétaires de la Région bruxelloise étant soumis à des règles plus strictes.
Si un loyer dépasse 20 % des montants indicatifs régionaux, il est considéré comme excessif. Mais si certaines qualités intrinsèques justifient l'augmentation, il peut y avoir une exception.
C'est pourquoi certains ont salué la répression des logements de courte durée, la considérant comme un pas dans la bonne direction : "la situation actuelle est intenable pour ceux qui respectent les règles. Qu'il s'agisse d'un hôtel, d'une chambre d'hôte ou d'un appartement-hôtel enregistré, cette concurrence déloyale est insupportable. C'est un pas dans la bonne direction. Nous devons continuer dans cette direction."
Les critiques affirment qu'en plus de la question du logement, l'hébergement touristique non réglementé génère d'autres problèmes urbains. La pollution sonore est une plainte courante, tandis que les résidents permanents trouvent que les arrivées et les départs fréquents des touristes sont une gêne dans les immeubles.
Bruxelles espère que cette mesure radicale enverra un message clair aux autres propriétaires qui pourraient être tentés d'enfreindre les règles. En agissant de la sorte, les autorités de la ville entendent montrer qu'elles sont déterminées à veiller au respect des règles d'urbanisme.