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Le cinquième cycle de négociations sur le nucléaire entre les États-Unis et l'Iran aura lieu vendredi à Rome, selon Oman

Des femmes iraniennes passent devant une banderole montrant des missiles lancés depuis une carte iranienne à Téhéran, le 19 avril 2024.
Des femmes iraniennes passent devant une banderole montrant des missiles lancés depuis une carte iranienne à Téhéran, le 19 avril 2024. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Gavin Blackburn & AP
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Les pourparlers visent à limiter le programme nucléaire iranien en échange de la levée de certaines des sanctions économiques imposées par les États-Unis à Téhéran.

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Le ministre des Affaires étrangères d'Oman a annoncé mercredi que le cinquième cycle de négociations entre les États-Unis et l'Iran concernant le programme nucléaire de Téhéran, qui progresse rapidement, aura lieu vendredi à Rome.

Dans l'immédiat, ni Téhéran ni Washington n'ont confirmé la tenue de cette réunion ni annoncé leur participation.

Des négociations tendues entre Washington et Téhéran

Cette annonce intervient après plusieurs cycles de négociations entre les États-Unis et l'Iran sur les détails d'un éventuel accord.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, affirme que Téhéran ne cessera jamais d'enrichir de l'uranium, traçant ainsi une ligne rouge claire dans les négociations avec les États-Unis.

Les responsables américains, notamment le président Donald Trump, l'envoyé au Moyen-Orient Steve Witkoff et le secrétaire d'État Marco Rubio, maintiennent quant à eux que l'Iran doit renoncer à l'enrichissement, ce qu'il n'a pas fait dans son accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi participe à une conférence de presse à Moscou, le 18 avril 2025
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi participe à une conférence de presse à Moscou, le 18 avril 2025 AP Photo

"Je l'ai déjà dit et je le répète : l'enrichissement de l'uranium en Iran se poursuivra, avec ou sans accord", a déclaré Abbas Araghchi dans des propos rapportés par la télévision d'État.

Le ministre indique que l'Iran "examine actuellement s'il doit participer au prochain cycle [de négociations] et quand il doit y participer".

"Nous n'avons jamais abandonné la diplomatie. Nous serons toujours présents à la table des négociations, et la raison principale de notre présence est de défendre les droits du peuple iranien", affirme Abbas Araghchi, qui s'oppose toutefois "aux demandes excessives et à la rhétorique à la table des négociations".

Ces déclarations du ministre iranien des Affaires étrangères interviennent un jour après que le guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est dit peu optimiste quant à un éventuel accord.

"Je ne pense pas que les négociations nucléaires avec les États-Unis aboutiront à des résultats. Je ne sais pas", a-t-il déclaré.

L'enrichissement d'uranium par l'Iran approche du seuil militaire

Les négociations visent à limiter le programme nucléaire iranien en échange de la levée de certaines des lourdes sanctions économiques que les États-Unis ont imposées à la République islamique.

Donald Trump est allé jusqu'à menacer à plusieurs reprises de déclencher des frappes aériennes visant le programme nucléaire iranien si un accord n'était pas conclu.

Un ouvrier fait du vélo devant le bâtiment du réacteur de la centrale nucléaire de Bushehr, en Iran, le 26 octobre 2010
Un ouvrier fait du vélo devant le bâtiment du réacteur de la centrale nucléaire de Bushehr, en Iran, le 26 octobre 2010 AP Photo

Dans le même temps, Israël a menacé de frapper lui-même les installations nucléaires iraniennes s'il se sentait menacé, ce qui ne ferait qu'accroître les tensions dans un Moyen-Orient déjà secoué par la guerre à Gaza.

L'accord nucléaire historique de 2015 avec les puissances mondiales, connu sous le nom de Plan global d'action conjoint (JCPOA), a plafonné le niveau d'enrichissement de Téhéran à 3,67 % et réduit son stock d'uranium à 300 kilogrammes.

Ce niveau est suffisant pour les centrales nucléaires, mais bien en deçà des niveaux de qualité militaire de 90 %.

Depuis l'effondrement de l'accord en 2018 avec le retrait unilatéral des États-Unis par Donald Trump, l'Iran a abandonné toutes les limites imposées à son programme et a enrichi l'uranium jusqu'à une pureté de 60 %.

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