Dans cette édition de notre talk-show bruxellois, les participants débattent du premier sommet entre l'UE et le Royaume-Uni après le Brexit, des répercussions de l'affaire « Pfizergate » et de la politisation du Concours européen de la chanson.
L'UE et le Royaume-Uni réorientent leur coopération. Pour la première fois depuis le Brexit, les deux parties se sont rencontrées cette semaine lors d'un sommet à Londres. L'accent a été mis sur un pacte de défense et de sécurité.
Mais il a également été question de pêche et de mobilité des jeunes. L'objectif était de trouver des solutions pragmatiques pour améliorer la vie des gens. Bruxelles et Londres sont-elles sur la voie d'une réunification ?
Autrefois famille, puis voisins, ils veulent désormais être partenaires : Le premier véritable sommet entre l'UE et le Royaume-Uni a été un premier pas dans cette direction.
Avant le Brexit, les Premiers ministres britanniques se rendaient quatre fois par an, voire plus, à Bruxelles pour des sommets avec le reste de l'UE. Après le Brexit, cela a cessé.
Désormais, le gouvernement travailliste britannique prévoit des échanges réguliers au plus haut niveau avec l'UE. Une chose appréciée à Bruxelles, mais qui a été vivement critiquée par l'opposition de Sa Majesté.
La réunion de Londres a été qualifiée de « sommet de la capitulation » par les conservateurs et de « grande braderie britannique » par Reform UK. Et qu'en est-il de l'UE ?
Bruxelles peut-elle à nouveau faire confiance aux Britanniques aujourd'hui ? Les deux parties peuvent-elles aboutir à quelque chose d'utile face à des défis communs ?
Questions à nos invités Nicholas Vinocur, grand reporter chez Politico Europe, Sophie Pornschlegel, directrice adjointe à l’institut Europe Jacques Delors et Jean Comte, correspondant de MLex à Bruxelles.
L'affaire connue sous le nom de « Pfizergate », dans laquelle la Commission européenne a perdu sur toute la ligne et a été sévèrement réprimandée par la Cour de justice de l'UE à Luxembourg, a également été abordée.
La raison en était son refus de publier des messages textuels avec Pfizer concernant son accord sur les vaccins. Le tribunal a permis à la transparence de l'emporter sur le secret - l'Europe profitera-t-elle de ce jugement ?
Quelle est la gravité de l'accusation selon laquelle Bruxelles a enfreint les règles de transparence en vigueur et qu'est-ce qui fait exactement le scandale ? A quel point Von der Leyen est-elle désormais politiquement fragilisée ?
Enfin, la table ronde a discuté de l'aspect politique du concours de chansons Eurovision à Bâle. Celui-ci a été remporté par le contre-ténor autrichien JJ.
Le concours de chansons, l'un des meilleurs produits d'exportation européens, a atteint cette fois 170 millions de téléspectateurs. En raison de la guerre de Gaza, il y a eu de nouvelles protestations contre la participation d'Israël, ce qui a mis la pression sur le mantra « apolitique » de l'Union européenne de radio-télévision en tant qu'organisateur - une fois de plus.
Le public mondial n'en a pas tenu compte et a finalement élu Israël à la deuxième place.
A-t-on eu raison de laisser Israël participer comme chaque année ? L'Eurovision peut-elle encore prétendre unir l'Europe si la politique ne se laisse pas secouer ?