Lors du Forum sur l'économie bleue à Monaco, les dirigeants ont exhorté à une action mondiale pour protéger les océans. Un évènement en prélude à la Conférence des Nations Unies sur les océans à Nice.
Le Forum sur l'économie bleue et la finance (BEFF), accueilli par le prince Albert de Monaco, s’est achevé sur des appels forts en faveur d’une responsabilité mondiale accrue pour la protection des océans.
L’événement a rassemblé plusieurs figures de premier plan, parmi lesquelles le président français Emmanuel Macron, le prince William de Galles, ainsi que le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et a été organisé en prélude à la Conférence des Nations Unies sur les océans.
Le prince William de Galles a souligné l’urgence d’agir face à la dégradation accélérée des écosystèmes marins, qualifiant le défi de "sans précédent" : "Je crois que l'urgence et l'optimisme ont le pouvoir de susciter les actions nécessaires pour changer le cours de l'histoire. Je suis optimiste parce qu’en tant que fondateur du Earthshot Prize, je vois des exemples incroyables d'idées, d'innovations et de technologies qui exploitent la puissance de l'océan tout en protégeant sa vitalité."
"Voir l'activité humaine réduire de magnifiques forêts marines à des déserts stériles, à la base de nos océans, est tout simplement déchirant pour beaucoup. C’est un signal d’alarme urgent sur ce qui se passe réellement dans nos océans, mais cela ne peut plus être une affaire d’“hors de vue, hors de l’esprit”. Le besoin d’agir pour protéger notre océan est désormais bien visible, comme toujours", a ajouté le prince William.
Macron appelle à une mobilisation guidée par la science
Dans son discours de clôture, Emmanuel Macron a critiqué les pays qui nient le changement climatique et réduisent leurs budgets en la matière.
"Nous avons entendu dire, en gros, que le changement climatique, la menace pour la biodiversité, la question des océans, tout cela relève de l'opinion. Je vais vous le dire : non, nous n'avons pas le droit de faire cela, car ce n'est pas une opinion, mais un fait scientifiquement établi."
Le président français a également évoqué des évolutions potentielles à venir : "Nous avons le devoir de nous mobiliser parce que la science est claire et les faits sont là. Il n’y a pas de fatalité. Et donc, avec quelques gouvernements, nous prendrons dans les prochains jours des décisions fortes et nous mobiliserons la communauté internationale."
L’un des grands enjeux de la Conférence sur l’océan est la ratification du Traité sur la Haute Mer, qui permettrait de renforcer la conservation des eaux internationales.
Alors que plus de 60 chefs d’État y sont attendus les États-Unis ne devraient pas participer à l'évènement.