Au moins 110 000 personnes ont défilé à Bruxelles et 100 000 autres à La Haye. Il s'agit du plus grand mouvement de protestation contre l’action d’Israël à Gaza depuis le début du conflit.
Dénoncer le franchissement de la ligne rouge à Gaza. Arborant la couleur rouge, de nombreux manifestants sont descendus dans les rues de La Haye et de Bruxelles, pour interpeller les dirigeants internationaux sur la situation dans l'enclave palestinienne.
À la Haye, les médias locaux estiment le nombre de participants à 100 000 personnes.
Les groupes de défense des droits de l'homme et les organisations humanitaires - dont Amnesty International, Save the Children et Médecins sans frontières - avancent quant à eux le chiffre de 150 000 personnes, revendiquant une mobilisation encore plus importante que celle du premier rassemblement de ce type organisé dans la ville néerlandaise le mois dernier.
"Les responsables néerlandais doivent "agir maintenant, tant au niveau national qu'international, pour accroître la pression sur le gouvernement israélien", a déclaré Marjon Rozema, d'Amnesty International Pays-Bas dans un communiqué.
La marche s’est achevée devant la Cour internationale de justice, un lieu choisi pour rappeler le message de l'instance qui en 2024, a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide.
"Je ne veux pas être complice de ces crimes horribles qui se produisent là-bas et je veux m'exprimer", pouvait-on entendre parmi les manifestants.
Le Premier ministre sortant, Dick Schoof, a répondu à la manifestation dans un message sur X : "Nous vous voyons et nous vous entendons", a-t-il écrit, "Notre objectif final est le même : mettre fin le plus rapidement possible à la souffrance à Gaza".
À Bruxelles, la mobilisation a atteint une ampleur similaire. Les organisateurs ont estimé la participation à 110 000 personnes.
Ces rassemblements constituent, à ce jour, le plus large mouvement de protestation contre l’action d’Israël à Gaza depuis le début du conflit.
La guerre a commencé lorsque des militants du Hamas ont attaqué le sud d'Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils. Le Hamas a pris 251 personnes en otage et en détient actuellement 53, dont moins de la moitié sont encore en vie, après que la plupart des autres ont été libérés dans le cadre d'accords de cessez-le-feu ou d'autres accords.
L'offensive israélienne qui a suivi a tué à ce jour plus de 55 300 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, dont les chiffres ne font pas de distinction entre les combattants et les civils. Ces chiffres sont cités à plusieurs reprises par des institutions internationales, telles que les Nations unies.