Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

La nationalité portugaise sera désormais soumise à des règles plus strictes

Le gouvernement renforce les lois sur la nationalité
Le gouvernement renforce les lois sur la nationalité Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Euronews
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button

Pour obtenir la nationalité portugaise, il faudra désormais passer des tests de culture et d'histoire portugaise et séjourner au moins 10 ans sur le territoire portugais.

PUBLICITÉ

Quatre textes législatifs ont été approuvés hier en Conseil des ministres concernant la loi sur la nationalité et droit de séjour, qui rendent les critères d'obtention de la nationalité portugaise plus restrictifs.

Le gouvernement a approuvé l'extension des délais d'octroi de la nationalité, portant à sept le nombre d'années de résidence légale requises pour les citoyens de langue portugaise. Pour les citoyens d'autres pays, dix ans de résidence légale sont requis. Le "délai commence à courir à partir de l'obtention du permis de séjour", contrairement à aujourd'hui, où il commençait à courir à partir de la demande initiale" a expliqué le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro. Le ministre a justifié la mesure par "l'exigence d'un lien effectif, d'une appartenance à la communauté nationale."

Dans le cas des descendants d' étrangers résidant sur le territoire national, les autorités "exigeront désormais que les parents résident légalement depuis au moins trois ans" pour accorder la nationalité, ce qui ne sera pas automatique. Selon Leitão Amaro, cela se fera "si la volonté que l'enfant soit portugais est exprimée."

Connaissance de la langue et de la culture portugaises

António Leitão Amaro a expliqué que les quatre textes législatifs approuvés visent à "renforcer l'exigence d'un lien effectif avec la communauté nationale qui permet d'accorder des droits politiques aux Portugais."

En ce sens, aux fins de la naturalisation, la connaissance de la langue portugaise sera exigée, ainsi qu'une "connaissance suffisante des devoirs et des droits des citoyens portugais et de l'organisation politique du pays". Ces connaissances seront prouvées par des tests. La candidature devra également comporter une "déclaration solennelle d'adhésion aux principes fondamentaux de l'État de droit démocratique."

L'augmentation des critères requis s'accompagne d'une augmentation des exclusions, à savoir celle des citoyens "condamnés à des peines de prison effectives" et la suppression du "régime extraordinaire de naturalisation pour les juifs séfarades portugais". La naturalisation pour cause d'ascendance portugaise sera désormais limitée aux arrière-petits-enfants.

Le gouvernement a également décidé que les crimes graves peuvent également être sanctionnés par la perte de la nationalité. "La perte de la nationalité pour les citoyens naturalisés depuis moins longtemps est déterminée comme une sanction accessoire, toujours décrétée par un juge, pour les crimes très graves pour lesquels une peine d'emprisonnement effective de cinq ans ou plus a été décrétée."

Modifications de la loi sur les étrangers

En ce qui concerne les modifications annoncées de la loi sur les étrangers, elles concernent l'entrée des citoyens de la CPLP, le regroupement familial et les visas de demandeur d'emploi.

Sur ce dernier point, la possibilité d'entrer dans le pays sans contrat ni promesse de travail ne sera possible que pour les "personnes hautement qualifiées", l'exécutif cherchant à négocier avec les établissements d'enseignement supérieur "un régime pour attirer les talents, en créant également son propre canal à l'AIMA."

M. Leitão Amaro explique que cette mesure vise à "attirer davantage de talents et de travailleurs qualifiés", dans le cadre d'une stratégie visant à "réorienter les flux migratoires."

En ce qui concerne le regroupement familial, un immigrant doit désormais résider légalement dans le pays depuis deux ans pour pouvoir faire entrer légalement des membres de sa famille, qui doivent être mineurs.

Lescitoyens de la CPLP peuvent continuer à entrer sans avis de l'AIMA, conformément à l'accord conclu avec l'organisation, mais "un avis de l'unité frontalière du système de sécurité intérieure est désormais requis pour l'octroi de ces visas". La demande de permis de séjour pour ces citoyens "sera limitée à ceux qui ont un visa de séjour, et il ne sera plus possible de les demander sur le territoire national avec des visas touristiques ou des exemptions de visa."

Le projet de loi visant à créer une Unité nationale des étrangers et des frontières au sein du PSP a également été approuvé. "Le Portugal doit à nouveau disposer d'une police des frontières qui contrôle les entrées, qui inspecte et qui renvoie dans leur pays les personnes qui ne respectent pas les règles", a déclaré le ministre de la présidence.

En Italie, un référendum organisé il y a quelques semaines sur la réduction de moitié, de dix à cinq ans, de la période de résidence légale en Italie pour obtenir la citoyenneté, n'a pas atteint le quorum de 50 % pour être valide. Malgré cela, environ 64 % des électeurs ont voté en faveur de la réduction du nombre d'années de résidence en Italie nécessaire pour obtenir la citoyenneté.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Kyiv autorise le droit à la nationalité multiple aux Ukrainiens

Italie : le gouvernement de Giorgia Meloni durcit l'obtention de la nationalité italienne

La Suède envisage la déchéance de nationalité pour les criminels binationaux