La Commission européenne propose d'instaurer une taxe de 20 euros pour les arrivées de ressortissants de pays tiers afin de collecter davantage de "ressources propres" pour le budget de l'UE.
La Commission européenne a proposé de faire passer de 7 à 20 euros les frais de visa pour les voyageurs exemptés de visa qui arrivent dans l'Union européenne pour un court séjour, a confirmé un haut fonctionnaire de l'UE.
À partir du dernier trimestre de 2026, il sera possible de bénéficier d'une exemption de visa grâce au système européen d'information et d'autorisation de voyage (ETIAS) dans 30 pays européens, à savoir tous les États membres de l'UE à l'exception de l'Irlande, ainsi que l'Islande, la Norvège, le Liechtenstein et la Suisse.
Une autorisation ETIAS est nécessaire pour les séjours de courte durée (jusqu'à 90 jours) effectués dans ces pays par des ressortissants d'États exemptés de visa tels que le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Brésil et l'Australie.
Le nouveau système de droits ETIAS sera affecté au budget de l'UE.
Actuellement, le coût de l'exemption de visa à l'arrivée est fixé à 7 euros pour les demandeurs, avec des exemptions pour les personnes âgées de moins de 18 ans ou de plus de 70 ans au moment de la demande. Toutefois, la Commission européenne souhaite maintenant tripler ce montant, qui passerait à 20 euros, afin de collecter des fonds supplémentaires.
Cette proposition accompagne la présentation du cadre financier pluriannuel (CFP), le budget à long terme de l'UE pour la période 2028-2034, qui prévoit une augmentation significative des recettes générées par ce que l'on appelle les "ressources propres", c'est-à-dire les taxes perçues au niveau de l'UE.
Outre les cinq nouvelles propositions de ressources propres présentées par la Commission la semaine dernière, les projets d'augmentation de la redevance ETIAS devraient générer 300 millions d'euros supplémentaires par an.
La Commission a soumis la proposition au Conseil et au Parlement européen, qui doivent l'approuver, a déclaré le haut fonctionnaire. Contrairement à d'autres ressources propres, l'augmentation de la redevance ETIAS ne nécessite pas l'approbation unanime de tous les États membres de l'UE.