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Président letton : "Mettre fin aux liens énergétiques avec la Russie est un choix politique"

Le président de la Lettonie, Edgars Rinkevics, s'adresse à la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies, mardi 24 septembre 2024.
Le président de la Lettonie, Edgars Rinkevics, s'adresse à la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies, mardi 24 septembre 2024. Tous droits réservés  AP Photo/Pamela Smith
Tous droits réservés AP Photo/Pamela Smith
Par Eleonora Vasques
Publié le Mis à jour
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Edgars Rinkēvičs a exhorté la Hongrie et la Slovaquie à "écouter Trump", qui demande aux alliés de cesser d'importer du gaz et du pétrole russes pour passer à des sanctions plus sévères à l'encontre de Moscou.

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Mettre fin à la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie est une question de "volonté politique", a déclaré le président letton Edgars Rinkēvičs dans une interview accordée à Euronews.

Le chef de l'État balte a exhorté la Hongrie et la Slovaquie à "écouter" le président américain Donald Trump qui exige de cesser d'acheter du gaz et du pétrole à la Russie.

"Regardez mon propre pays, la Lettonie. En 2017, nous dépendions à 100 % du gaz et du pétrole russes," a rappelé le président letton. "Aujourd'hui, en 2025, nous sommes complètement indépendants. Nous achetons du pétrole et du gaz à différents pays. S'il y a une volonté politique, il y aura aussi un résultat".

L'Union européenne renonce progressivement aux hydrocarbures russes. Depuis le début de l'invasion massive de l'Ukraine par la Russie en février 2022, l'UE a réduit ses importations de pétrole brut en provenance de Russie d'environ 27 % à 3 %. Quant au gaz naturel, les importations sont passées d'environ 45 % à 18-19 %.

Si la plupart des États membres de l'UE sont favorables à cette transition, la Slovaquie et la Hongrie restent fermement opposées à cette suppression progressive.

Lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations Unies mardi, le président américain Donald Trump a reproché à l'Union européenne de continuer à dépendre de l'énergie russe.

"Pensez-y. Ils financent la guerre contre eux-mêmes", a déclaré Donald Trump.

Edgars Rinkēvičs est convaincu que l'accélération des plans visant à écarter le pétrole et le gaz russes pourrait avoir un impact sur la guerre en Ukraine.

"L'économie russe ne se porte pas très bien. Si nous insistons davantage en matière de sanctions, si nous arrêtons d'acheter du pétrole et du gaz, alors cela pourrait très bien avoir une influence sur la situation", a-t-il déclaré à Euronews.

En matière de sanctions, le président letton a déclaré qu'une décision devait finalement être prise sur la manière d'utiliser les avoirs russes gelés "pour soutenir l'Ukraine avec toutes sortes d'armes".

L'UE examine actuellement les moyens d'utiliser les avoirs gelés, d'une valeur totale de 210 milliards d'euros, pour aider à financer la défense et la reconstruction d'après-guerre de l'Ukraine.

Étant donné qu'aucune décision n'a encore été prise, le président letton a exhorté l'UE à aller de l'avant, ajoutant qu'elle devait également imposer des "sanctions secondaires contre les pays qui aident la Russie à contourner" les mesures existantes.

Dans certains cas, des pays tiers permettent de contourner les sanctions de l'UE contre la Russie.

En janvier, l'ONG Earthsight a publié les résultats d'une enquête, mettant en lumière un système à travers lequel l'UE importait systématiquement pour plus de 1,5 milliard d'euros de contreplaqué de bouleau russe et biélorusse illégal depuis l'entrée en vigueur des sanctions en juillet 2022.

Garanties de sécurité

Une "coalition de volontaires", menée par la France et le Royaume-Uni, travaille à l'élaboration d'une approche commune sur la manière de fournir des garanties de sécurité à l'Ukraine après la guerre, y compris la possibilité de déployer des troupes sur le terrain.

En ce qui concerne le processus politique, Edgars Rinkēvičs a déclaré : "Nous n'en sommes pas encore au stade de la prise de décisions définitives concernant la fourniture de véritables garanties de sécurité".

"Si nous décidons de fournir des garanties de sécurité, si nous décidons d'envoyer des troupes sur le terrain, nous avons besoin du soutien des États-Unis", a-t-il expliqué. "Pas nécessairement des troupes américaines sur le terrain, mais un soutien logistique, un soutien en matière de renseignement, d'autres formes de soutien", a souligné le président.

Edgars Rinkēvičs a ajouté que, bien qu'il soit probablement trop tôt pour le dire, "beaucoup dépend de l'évolution du processus politique entre la Russie et l'Ukraine", ajoutant qu'il ne voyait "aucune volonté de la part de la Fédération de Russie d'entamer des pourparlers de paix sérieux."

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