Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Guerre en Ukraine, coût de la vie et climat : quels sont les défis les plus urgents pour les Européens ?

L'optimisme quant à l'avenir de l'UE s'est effondré parmi les Européens, même si plus de la moitié d'entre eux se disent encore optimistes
L'optimisme quant à l'avenir de l'UE s'est effondré parmi les Européens, même si plus de la moitié d'entre eux se disent encore optimistes Tous droits réservés  Euronews
Tous droits réservés Euronews
Par Inês Trindade Pereira & Mert Can Yilmaz
Publié le
Partager Discussion
Partager Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

Une récente enquête Flash Eurobaromètre révèle que les niveaux d'optimisme ont chuté de six points de pourcentage par rapport à la même période en 2024.

L'optimisme quant à l'avenir de l'Union européenne a baissé depuis l'année dernière parmi les habitants des Vingt-sept, même si plus de la moitié d'entre eux se disent encore optimistes.

C'est ce qui ressort d'une récente enquête Flash Eurobaromètre, qui révèle que les niveaux d'optimisme ont chuté de six points de pourcentage par rapport à la même période en 2024.

"Une analyse des différents États membres montre que cette baisse est généralisée", indique le rapport.

Les baisses les plus importantes ont été enregistrées à Malte (de 73 % à 57 %), en Autriche (de 51 % à 41 %), en Italie (de 60 % à 50 %) et en Grèce (de 48 % à 39 %).

Défense des droits de l'Homme et puissance économique

L'optimisme quant à l'avenir de l'UE tend à être plus élevé chez les jeunes répondants.

"Cette baisse d'optimisme indique que les citoyens perçoivent un manque de leadership au niveau européen", a déclaré à Europe in Motion Alberto Alemanno, professeur de droit et de politique de l'Union européenne à HEC Paris.

"Face à la pression géopolitique, à l'incertitude économique et à l'opportunité de forger une véritable indépendance européenne, les dirigeants de l'UE ont plutôt choisi l'accommodement, en particulier vis-à-vis des exigences américaines en matière de politique commerciale et d'autonomie réglementaire".

"Les répondants plus âgés, contrairement aux plus jeunes qui construisent encore leurs attentes, peuvent mesurer la tiédeur de la réponse d'aujourd'hui par rapport aux moments précédents où l'Europe a fait preuve de plus de détermination dans la défense de ses intérêts et de ses valeurs", ajoute le professeur.

Dans l'ensemble, les Européens estiment que la principale force de l'UE réside dans son respect de la démocratie, des droits de l'Homme et de l'État de droit (36 %), les répondants du Luxembourg (43 %), du Danemark (45 %) et du Portugal (46 %) le plaçant en tête de liste.

Les Européens ont également salué la puissance économique, industrielle et commerciale de l'UE, cinq États membres la citant comme premier atout : l'Irlande (43 %), les Pays-Bas (41 %), la Lituanie (36 %), la Slovénie (36 %) et la France (35 %).

Un peu plus d'un quart des personnes interrogées affirment que les bonnes relations et la solidarité entre les pays de l'UE sont le meilleur atout de l'Union. C'est en Finlande que la proportion de répondants partageant ce point de vue est la plus élevée (38 %), tandis qu'elle est la plus faible en Italie et en Hongrie (23 % chacun).

Quels sont les principaux obstacles auxquels l'UE est actuellement confrontée ?

Près de la moitié des personnes interrogées dans l'UE pensent que la guerre en Ukraine reste le principal défi pour l'Union, alors qu'une nouvelle proposition de paix des États-Unis visant à mettre fin à l'invasion russe de l'Ukraine est en cours de discussion.

Cette guerre est considérée comme le plus grand défi dans 21 États membres, les personnes interrogées en Lituanie (64 %), en Finlande (62 %) et au Danemark (61 %) estimant qu'il s'agit de la principale priorité de l'UE.

Dimanche dernier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prévenu que l'UE avait trois critères clés pour tout accord de paix.

"Premièrement, les frontières ne peuvent être modifiées par la force", a-t-elle écrit dans un communiqué. "Deuxièmement, en tant que nation souveraine, les forces armées ukrainiennes ne peuvent être limitées au point de rendre le pays vulnérable à de futures attaques et de compromettre ainsi la sécurité européenne".

"Troisièmement, le rôle central de l'Union européenne dans l'instauration de la paix en Ukraine doit être pleinement reflété", a-t-elle ajouté.

La semaine dernière, la responsable des affaires étrangères de l'UE, Kaja Kallas, a également réitéré ses appels pour que les Européens aient un siège à la table des négociations de paix entre l'Ukraine et la Russie.

"Notre position n'a pas changé", a-t-elle déclaré à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles le 20 novembre. "Pour qu'un plan de paix aboutisse, il doit être soutenu par l'Ukraine et par l'Europe".

Les autres principaux défis cités par les Européens sont l'immigration clandestine (38 %), le coût de la vie et les questions climatiques (29 %).

Une grande majorité d'Européens pensent également que l'UE devrait diversifier ses relations commerciales avec des pays du monde entier afin de renforcer son indépendance économique et de soutenir les entreprises de l'UE.

Enfin, quelque 81 % des personnes interrogées estiment que l'UE devrait prendre des mesures pour aider les industries européennes à devenir plus compétitives et à se décarboniser, tandis que 82 % pensent que l'UE devrait favoriser l'équité entre les groupes sociaux et les générations.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager Discussion

À découvrir également

Les villes européennes sont-elles préparées au changement climatique ?

De l'actualité à la politique : comment les jeunes Européens utilisent-ils les réseaux sociaux ?

Quel est le degré de satisfaction des Européens à l'égard de l'UE ?