Le robot Victor 6000, "principal espoir" de retrouver le sous-marin Titan

Le robot Victor 6000.
Le robot Victor 6000. Tous droits réservés Olivier Dugornay - Ifremer - CCBY/Handout via REUTERS
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Par Greta Ruffino avec AFP & Reuters
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Si les espoirs de sauvetage de l'équipage du submersible Titan sont à présent quasi nuls, les recherches se poursuivent. Arrivé sur site, le petit robot sous-marin français Victor 6000 offre de nouvelles perspectives aux équipes internationales de recherche.

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Un navire océanographique français, l'Atalante, est arrivé jeudi sur le site de l'épave du Titanic et des débris découverts dans la journée dans la zone, avec à son bord un robot sous-marin baptisé Victor 6000.

L'Atalante, navire de recherche de l'Institut français pour l'exploitation de la mer (Ifremer), "utilise actuellement son sondeur multifaisceaux pour obtenir une carte plus fine du paysage et permettre à Victor 6000 de plonger plus efficacement".

"Toutefois, ce sondeur ne sera pas utilisé pour localiser le sous-marin", fait savoir l'Ifremer. Cette tâche incombe au Victor 6000.

Le Victor 6000, atout unique pour les équipes de secours

Le Titan, qui appartient à OceanGate Expedition, a disparu depuis qu'il a plongé dimanche vers l'épave à une profondeur de 3 810 mètres (environ 12 500 pieds).

À bord de ce submersible de 6,7 mètres de long se trouvaient le PDG et fondateur d'OceanGate, Stockton Rush, l'aventurier milliardaire britannique Hamish Harding, l'homme d'affaires britannico-pakistanais Shahzada Dawood et son fils Suleman, ainsi que l'explorateur français Paul-Henri Nargeolet.

Le robot sous-marin Victor 6000 est le seul appareil de la région capable de plonger jusqu'au Titan. Il est télécommandé depuis L'Atalante par un câble qui lui confère une autonomie théoriquement illimitée.

Le véhicule sans pilote est capable de plonger à des profondeurs de 6 000 mètres (20 000 pieds), soit plus profondément que tout autre équipement actuellement présent sur le site dans l'Atlantique Nord.

Il possède deux bras articulés qui peuvent être commandés à distance pour couper des câbles ou effectuer d'autres manœuvres afin de libérer un navire bloqué, a déclaré l'opérateur, y compris attacher un câble à Titan et le hisser à la surface.

"Victor n'est pas capable de soulever le sous-marin tout seul", prévient Olivier Lefort, chef des opérations navales à l'Ifremer. Le robot pourrait cependant aider à accrocher le submersible de 10 tonnes à un navire ayant, lui, la capacité de le remonter à la surface.

Le principal espoir de Titan

Ce robot est le "principal espoir" d'une très peu probable mission de sauvetage, avance Rob Larter, expert maritime du British Antarctic Survey, lors d'une conférence de presse jeudi.

Le robot dispose également d'un puissant système d'éclairage qui pourrait l'aider à localiser le Titan dans un environnement totalement obscur... à condition qu'il sache où regarder, ce qui n'est pas encore le cas selon les experts.

"Victor est capable de faire de l'exploration visuelle grâce à tout l'équipement vidéo dont il dispose. Il est également équipé de bras manipulateurs qui pourraient être utilisés pour extraire le sous-marin, par exemple en sectionnant des câbles ou des éléments qui le bloqueraient au fond", explique M. Lefort.

L'Ifremer a fait partie de l'équipe qui a localisé l'épave du Titanic en 1985 avec l'archéologue sous-marin américain Robert Ballard.

Le robot est piloté par une équipe de 25 personnes. "Nous pouvons travailler sans interruption pendant 72 heures, nous n'avons pas besoin de nous arrêter la nuit", assure Olivier Lefort.

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