Sous-marin disparu : tous les passagers sont décédés, selon la compagnie OceanGate

Plusieurs navires se trouvent toujours sur zone (image satellite ©2023 Maxar Technologies)
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Par Euronews avec AFP, AP
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La compagnie qui gérait le "Titan" a annoncé ce jeudi n'avoir plus d'espoir de retrouver vivant les cinq passagers disparus depuis dimanche dans l'Atlantique Nord.

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Les cinq passagers du "Titan" sont très probablement décédés. 

Selon les garde-côtes américains, les débris retrouvés ce jeudi à proximité de l'épave du Titanic provenaient bien du submersible recherché depuis dimanche. Mais, selon les enquêteurs, il est encore trop tôt pour savoir exactement quand l'implosion catastrophique s'est produite.

Le "Titan" était porté disparu depuis dimanche, huit heures après avoir perdu le contact avec son navire de surface. 

Les espoirs déclinaient d'heure en en heure d'autant que le sous-marin ne disposait que d'une réserve d'oxygène de 96 heures, réserve qui devait être épuisée jeudi à la mi-journée. 

A ce stade, nul ne sait encore si l'implosion probable du submersible s'est produite dimanche ou dans les jours qui ont suivi.

Seule certitude le champ de débris du "Titan" était situé à environ 488 mètres du Titanic.

Quelques heures après avoir annoncé avoir découvert un "champ de débris" près de l'épave du Titanic par un robot participant aux recherches internationales, la compagnie OceanGate a publié ce communiqué :

"Nous pensons maintenant que notre PDG Stockton Rush, Shahzada Dawood et son fils Suleman Dawood, Hamish Harding et Paul-Henri Nargeolet ont malheureusement disparu".

"Ces hommes étaient de véritables explorateurs qui partageaient un même esprit d'aventure et une profonde passion pour l'exploration et la protection des océans du monde", a poursuivi OceanGate.

"Nos pensées vont à ces cinq âmes et à chaque membre de leur famille en cette période tragique", a ajouté la société qui s'est dite reconnaissante pour tous les efforts déployés pour retrouver le submersible.

Ce jeudi, le navire océanographique français Atalante était arrivé sur zone pour accompagner les recherches en eau profonde avec son robot sous-marin Victor 6000 capable de plonger à 6000 mètres de profondeur.

La question est maintenant de savoir si des débris du submersible pourront être remontés à la surface ainsi que les corps des victimes.

Un Français parmi les victimes

Le Français Paul-Henri Nargeolet, 77 ans, décédé avec l'équipage du submersible était un ancien sous-marinier devenu spécialiste de la plongée à grande profondeur et passionné d'archéologie maritime.

Originaire de Haute-Savoie, cet explorateur des fonds marins avait effectué la première partie de sa carrière comme officier de marine.

Commandant du groupe de plongeurs-démineurs de Cherbourg (Manche, nord-ouest de la France), il devient ensuite pilote de sous-marins au Groupe d'intervention sous la mer, dépendant de la Marine nationale française.

Il s'était ensuite spécialisé dans l'archéologie maritime, avec la fouille de plusieurs épaves, au sein de l'association du Groupe de recherche d'archéologie navale.

Le véritable tournant de sa carrière intervient en 1986 lorsqu'il devient responsable des sous-marins d'intervention profonde de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Un an auparavant, une équipe menée par le scientifique américain Robert Ballard, en coopération avec l'Ifremer, avait retrouvé l'épave du Titanic.

Dès 1987, Paul-Henri Nargeolet côtoie l'épave à bord du sous-marin français Nautile. S'ensuivront, au fil des ans, des dizaines de plongées ayant permis notamment de remonter plusieurs centaines d'objets.

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Les dernières remontent à l'été 2021, raconte le sous-marinier dans une longue interview publiée sur le site de La Cité de la Mer, un musée de Cherbourg.

"Au cours de notre dernière plongée sur la partie avant du Titanic, sans aucun courant ce qui est très rare, nous avons pu observer pour la première fois des parties de l'épave sous un angle différent, ce qui en a fait une plongée particulièrement intéressante", déclarait-il.

Paul-Henri Nargeolet était devenu dès 2007 directeur du programme de recherche de la société RMS Titanic/Phoenix International, qui possède l'épave.

Il n'a pas cantonné ses activités à l'étude du navire, en participant à plusieurs campagnes de recherche de navires disparus, et même de celle, en 2010, de l'Airbus A330-203 disparu lors du vol Rio Paris. 

Quatre autre passagers à bord

Outre Paul-Henri Nargeolet, se trouvaient à bord le patron d'OceanGate, l'Américain Stockton Rush, le richissime homme d'affaires britannique, Hamish Harding (58 ans), lemagnat pakistanais Shahzada Dawood (48 ans) et son fils Suleman (19 ans), de nationalité britannique.

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Pour 230 000 euros, les quatre passagers s'étaient engagés dans une exploration des restes de ce qui fut l'une des plus grandes catastrophes maritimes du 20e siècle.

Le Titanic a fait naufrage lors de son voyage inaugural en 1912, après avoir percuté un iceberg, provoquant la mort de près de 1 500 passagers et membres d'équipage.

Depuis la découverte de l'épave en 1985, scientifiques, chercheurs de trésors et touristes lui rendent visite, entretenant ainsi le mythe.

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