Le Danemark entend utiliser la reconnaissance faciale pour lutter contre la propagation du crime organisé depuis son pays voisin, la Suède.
PUBLICITÉLa police danoise prévoit d’utiliser la reconnaissance faciale pour se prémunir du problème croissant de la violence liée aux guerres de gang en Suède voisine.
La Suède, en proie à la violence des gangs
En 2022, la Suède a vu le nombre de fusillades liées aux gangs grimper à 391, avec 62 décès, selon les statistiques officielles de la police. La plupart des violences se produisent dans les trois plus grandes villes de Suède : Stockholm, Göteborg et Malmö.
L'année dernière, les autorités suédoises ont estimé que 62 000 personnes en Suède étaient liées à des gangs criminels. Ceux-ci recrutent souvent leurs membres dans les quartiers d’immigrés socialement défavorisés.
Lutter contre la propagation de la violence au Danemark
Bien que les chiffres liés à la violence en Suède aient quelque peu diminué depuis, avec 164 fusillades et 22 décès enregistrés au cours des sept premiers mois de cette année, le Danemark envisage d'utiliser davantage d'outils numériques pour lutter contre la propagation du crime organisé sur son territoire.
Au Danemark, à la fin de l'année dernière, quelque 1.257 personnes étaient connues des autorités pour leurs liens avec le crime organisé, selon les chiffres officiels. La plupart des violences au Danemark ont lieu à Copenhague et dans sa banlieue.
Selon Peter Hummelgaard, ministre danois de la Justice, la reconnaissance faciale permettrait d'identifier plus efficacement les groupes criminels : "Il est possible de parcourir rapidement cet objet ou ce visage grâce à cet outil numérique, et de parcourir des dizaines de milliers d'heures de vidéo et de rechercher la cible. Ce faisant, nous pourrions, dans le meilleur des cas, éviter un incident ou au moins retrouver le suspect plus rapidement."
Pour le commissaire de la police danoise Thorkild Fogde, la reconnaissance faciale est un outil presque aussi fiable que les empreintes digitales. "Nous parcourons toujours manuellement nos photos pour nous identifier par reconnaissance faciale, mais nous pouvons le faire électroniquement si les politiciens le permettent."
Alors qu'une modification de la loi sur l'utilisation de cette technologie est à l'étude au Danemark, plusieurs partis danois entendent s'y opposer.