La campagne de vaccination contre la polio a démarré. Une véritable course contre la montre. Israël n'accorde que trois jours de pause partielle dans ses opérations militaires.
La campagne de vaccination contre la polio dans la bande de Gaza a débuté ce samedi 31 août avec un jour d'avance. L'objectif est de vacciner tous les enfants jusqu'à l'âge de 10 ans et de prévenir la propagation du virus à Gaza, qui a été diagnostiqué il y a quelques jours chez un enfant. Il s'agissait du premier cas confirmé dans le territoire palestinien depuis 25 ans.
La campagne de vaccination proprement dite débutera le 1er septembre par le ministère palestinien de la santé (Moh), principalement en coopération avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Unicef et l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa).
Israël n'accorde que trois jours de pause partielle dans le conflit
L'objectif n'est pas facile à atteindre. Il y a plus de 640 000 enfants à vacciner et les doses à délivrer et à inoculer sont de l'ordre de 1,60 million (deux pour chaque enfant). Le tout dans un contexte absolument désastreux qui rendra les opérations très complexes.
Israël ne semble pas non plus intéressé par l'arrêt des combats. L'OMS a fait savoir qu'elle était parvenue à un accord avec Tel Aviv qui ne prévoit qu'une pause limitée dans les actions militaires. Le gouvernement israélien a accepté de faire cesser les combats entre 6 et 15 heures pendant trois jours, avec la possibilité d'une prolongation d'un jour.
Pour que la campagne de vaccination soit efficace, l'OMS a déclaré qu'au moins 90 % des enfants devaient être vaccinés. La mission impliquera plus de 2 100 agents de santé des agences des Nations unies et du ministère de la santé de Gaza. Le directeur général de l'OMS, Teodros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que la campagne commencerait dans la zone centrale de Gaza, puis se poursuivrait dans le sud de la bande et enfin dans le nord.
Selon l'Unicef, ce dispositif n'est pas suffisant pour assurer la couverture vaccinale. "En raison de l'insécurité, des dégâts causés aux routes et aux infrastructures et des déplacements constants de la population, il est peu probable qu'une campagne de trois jours seulement dans chaque zone suffise à assurer une couverture vaccinale adéquate", a déclaré l'agence de l'ONU dans un communiqué de presse.