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Europe : retour préoccupant de la rougeole et de la coqueluche chez les enfants

Une fillette reçoit un pansement après avoir été vaccinée.
Une fillette reçoit un pansement après avoir été vaccinée. Tous droits réservés  Canva
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Par Gabriela Galvin
Publié le Mis à jour
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La couverture vaccinale infantile décline en Europe, ce qui entraîne une résurgence de maladies que l'on pensait sous contrôle. L'Organisation mondiale de la santé et l'Unicef tirent la sonnette d'alarme.

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L'Europe est confrontée à une diminution préoccupante de la vaccination chez les enfants. D'après les données les plus récentes diffusées ce mardi 15 juillet par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi que le Fonds des Nations unies pour l'enfance, l'Unicef, il apparaît que le taux de vaccination des enfants contre la rougeole, la coqueluche et d'autres pathologies demeure inférieur aux niveaux observés avant la pandémie dans la région européenne de l'OMS (comprenant 53 nations d'Europe et d'Asie centrale).

L'année dernière, près de 300 000 personnes ont contracté la coqueluche dans la région, soit trois fois plus qu'en 2023, selon le rapport. Plus de 125 000 personnes ont attrapé la rougeole, soit le nombre de cas le plus élevé de la région depuis plus de 25 ans.

"Il ne s'agit pas seulement de chiffres, mais de centaines de milliers de familles angoissées parce que leurs enfants sont malades et que cela aurait pu être évité", a déclaré le docteur Hans Kluge, directeur de l'OMS pour l'Europe, dans un communiqué.

Plus de la moitié des 53 pays de la région présentaient des taux de vaccination inférieurs au niveau nécessaire pour prévenir les épidémies de rougeole, d'oreillons, de rubéole, de diphtérie, de coqueluche et de tétanos.

Les experts de la santé évoquent souvent l'hésitation face aux vaccins pour expliquer pourquoi de plus en plus de parents choisissent de ne pas faire vacciner leurs enfants.

Mais Regina De Dominicis, qui dirige le travail de l'UNICEF en Europe et en Asie centrale, a plutôt évoqué la complaisance à l'égard des vaccins, c'est-à-dire le fait que les parents croient que les risques liés aux maladies évitables sont faibles et ne voient donc pas de raison de faire vacciner leurs enfants.

"La génération actuelle n'a pas été témoin de l'impact dévastateur des maladies évitables par la vaccination, ce qui conduit à la complaisance et facilite la diffusion d'informations erronées", a-t-elle expliqué.

Amélioration de certains vaccins récents

Il est à noter que les Européens ne se détournent pas de tous les vaccins de la même manière. Au cours des cinq dernières années, les enfants et les jeunes sont devenus plus susceptibles d'être vaccinés contre le papillomavirus humain (HPV), le rotavirus, la pneumonie et la méningite.

Plusieurs pays ont introduit ces vaccins ces dernières années, ce qui devrait contribuer à réduire les taux d'infection par le papillomavirus et le cancer du col de l'utérus qui en découle, ainsi que les hospitalisations d'enfants dues à des maladies bactériennes, à la pneumonie et à la diarrhée provoquée par le rotavirus, a fait savoir l'OMS.

Pour augmenter les taux de vaccination systématique, les responsables de la santé ont appelé les pays à renforcer leurs systèmes de santé, à veiller à ce que les vaccins soient largement disponibles et à lutter contre la désinformation au sujet des injections.

"Les communautés doivent disposer d'informations fiables afin que les parents puissent vacciner leurs enfants en toute confiance", a précisé le Dr Kluge.

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