Santé publique France a déclaré que la vaccination des nourrissons et des jeunes contre certains sérotypes de cette infection grave était importante pour la prévenir.
La France est confrontée cette année à un nombre "particulièrement élevé" d'infections à méningocoques. L'agence de santé publique du pays invite les nourrissons, les adolescents et les jeunes adultes à se faire vacciner pour éviter cette maladie grave et parfois mortelle.
Les infections à méningocoques sont causées par des bactéries et peuvent entraîner une méningite - une infection des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière - et une septicémie.
Santé publique France a recensé 95 cas de la maladie en janvier et 89 cas en février, ajoutant que ces chiffres étaient "bien supérieurs" à ceux observés les années précédentes.
L'agence a noté la présence de deux groupes de méningocoques du groupe B, le plus courant, parmi les étudiants d'une université de Lyon et parmi une famille et des étudiants de Rennes.
Des campagnes de vaccination ont été recommandées et menées, en particulier auprès des jeunes, a indiqué l'agence de santé publique.
L'année dernière, 615 cas d'infections à méningocoques ont été recensés en France, soit le plus grand nombre depuis 2010.
Ces infections pourraient être liées à la sévère saison grippale, la grippe pouvant augmenter le risque de contracter une méningite, a ajouté l'agence.
Comment prévenir la méningite
La vaccination des nourrissons contre la méningite B et contre les sérogroupes A, C, W et Y est obligatoire depuis le début de l'année en France.
Le vaccin contre les sérogroupes ACWY est également recommandé pour les adolescents entre 11 et 14 ans, avec un rappel jusqu'à l'âge de 24 ans, indique Santé publique France.
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), la méningite peut provoquer des symptômes tels que fièvre, maux de tête et raideur de la nuque, tandis que la septicémie à méningocoques peut entraîner de la fièvre, une éruption cutanée et un choc septique.
L'ECDC précise que la maladie évolue rapidement et que le taux de létalité se situe entre 8 et 15 %.
Les épidémies sont rares, mais se produisent souvent sur les campus universitaires ou au sein de groupes de personnes.
Les vaccins sont le principal moyen de prévenir l'infection et les antibiotiques peuvent être utilisés pour le traitement, a ajouté l'ECDC.