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Dossiers Epstein : l'ancienne loyaliste de Trump, Marjorie Taylor Greene quitte le Congrès

La députée Marjorie Taylor Greene, R-Ga, s'exprime lors d'une conférence de presse sur la loi relative à la transparence des dossiers Epstein, mardi 18 novembre 2025.
La députée Marjorie Taylor Greene, R-Ga, s'exprime lors d'une conférence de presse sur la loi relative à la transparence des dossiers Epstein, mardi 18 novembre 2025. Tous droits réservés  Julia Demaree Nikhinson/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Julia Demaree Nikhinson/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Par Jeremiah Fisayo-Bambi avec AP
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La démission de Taylor Greene fait suite à une brouille très médiatisée avec Trump autour de la publication des dossiers de Jeffrey Epstein, condamné pour une liaison avec une mineure et accusé de trafic de mineurs, et de la position du locataire de la Maison-Blanche à ce sujet.

La représentante républicaine de Géorgie, Marjorie Taylor Greene, autrefois partisane loyale et bruyante du président Donald Trump, aujourd'hui devenue critique, quittera le Congrès en janvier, suite à sa démission vendredi.

Dans une vidéo de 10 minutes mise en ligne, Greene a expliqué sa décision, disant qu'elle a "toujours été méprisée à Washington, D.C., et qu'elle n'a jamais été à sa place."

Elle a précisé que son dernier jour serait le 5 janvier 2026.

Sa démission fait suite à une brouille publique avec Trump au cours des derniers mois, la députée l'ayant critiqué pour sa position sur les dossiers liés à Jeffrey Epstein, ainsi que sur la politique étrangère et les soins de santé.

Trump, qui avait annoncé la semaine dernière retirer son soutien à Greene, a semblé se réjouir de sa démission. « Je pense que c’est une excellente nouvelle pour le pays. C’est formidable », a-t-il déclaré à un journaliste d’ABC News.

En début de semaine, le président américain a qualifié la députée de "traîtresse" et de "farfelue" et a déclaré qu'il soutiendrait un candidat contre elle lorsqu'elle se présenterait à sa réélection l'année prochaine.

Dans sa vidéo, Greene a déclaré qu'il était "injuste et erroné" qu'il l'ait attaquée parce qu'elle n'était pas d'accord.

"La loyauté devrait être une voie à double sens et nous devrions être en mesure de voter en notre âme et conscience et de représenter les intérêts de notre district, car notre titre de fonction est littéralement 'représentant'", a-t-elle insisté.

Greene, un des "trumpistes" les plus visibles

Marjorie Taylor Greene était l'un des partisans les plus bruyants et les plus visibles de la politique "Make America Great Again" de Trump et elle a adopté une partie de son style politique sans équivoque.

Sa rupture avec Trump a constitué une fissure notable dans l'emprise de ce dernier sur les conservateurs, en particulier sur sa base la plus ardente.

Mais sa décision de se retirer face à son opposition la met sur la même voie que de nombreux républicains de l'establishment plus modérés qui, avant elle, ont pris le contre-pied de Trump.

La députée Marjorie Taylor Greene, R-Ga, arrive à une conférence de presse sur la loi relative à la transparence des dossiers Epstein, mardi 18 novembre 2025,
La députée Marjorie Taylor Greene, R-Ga, arrive à une conférence de presse sur la loi sur la transparence des dossiers Epstein, mardi 18 novembre 2025, Julia Demaree Nikhinson/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.

Greene était étroitement liée au président républicain depuis le début de sa carrière politique, il y a cinq ans.

La députée a été élue à l'avant-garde du mouvement MAGA de Trump et est rapidement devenue un paratonnerre au Capitole pour ses opinions qui vont souvent au-delà du courant dominant.

Elle a été sympathisante de QAnon, un réseau en ligne qui croit qu'une cabale mondiale de cannibales adorateurs de Satan, y compris des dirigeants du gouvernement américain, exploite un réseau de trafic sexuel d'enfants.

Alors qu'elle adhérait à la théorie du complot QAnon et qu'elle apparaissait avec des suprémacistes blancs, Greene a été combattue par les dirigeants du parti, mais accueillie favorablement par Trump. Il l'a qualifiée de "vraie GAGNANTE".

Mais même avant son élection, elle avait une prédilection pour les discours forts et les théories du complot, laissant entendre une fois que la fusillade de masse de Las Vegas en 2017 était une attaque planifiée pour obtenir un soutien pour de nouvelles réglementations sur les armes à feu.

En 2018, elle a émis l'hypothèse qu'un "soi-disant" avion à réaction avait percuté le Pentagone lors des attentats du 11 septembre et a soutenu l'idée que le gouvernement américain était responsable de l'attaque.

Elle a fini par prendre ses distances avec QAnon, expliquant qu'elle avait été "aspirée par certaines des choses que j'avais vues sur internet".

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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