Les affrontements les plus vifs ont eu lieu place du Luxembourg, non loin du Parlement européen, où plusieurs centaines de manifestants se sont opposés aux forces de l’ordre. La police a dispersé la foule à l’aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau, alors que des tracteurs sillonnaient les rues adjacentes et que des cercueils improvisés, frappés du mot « agriculture », partaient en fumée.
Un manifestant a été brièvement arrêté, la tête et les mains ensanglantées, sans blessure grave signalée. La police a également rapporté la participation d’individus masqués, extérieurs aux syndicats agricoles, à des actes de vandalisme visant le mobilier urbain et des arbres.
Au cœur de la mobilisation, l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur, accusé par les agriculteurs de favoriser une concurrence déloyale et de peser sur les revenus du secteur. Négocié depuis vingt-cinq ans, le texte prévoit la suppression progressive de la majorité des droits de douane et la création d’un vaste marché de 780 millions de personnes. Les dirigeants européens doivent désormais choisir entre modifier l’accord ou en repousser la signature.