Web-Bonus: D'autres réponses de Jerry Percy

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Par Euronews
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Je ne comprends pas les aspects scientifiques, mais j’ai passé les 20 dernières années en mer sur la côte-ouest britannique, et je sais qu’un certain nombre d’espèces ont modifié leurs habitudes. Pour autant que je le comprenne, en tant que profane, la seule explication valable semble être la hausse des températures.

On sait par exemple que le homard sont plus actifs tout au long de l’année, et c’est liée à la température de l’eau. Il y a certainement aujourd’hui des espèces que l’on avait jamais vu auparavant.

Le crabe-araignée est l’exemple commercial le plus frappant. Il y a 20 ans on n’aurait jamais vu un seul crabe-araignée dans les eaux galloises, ou le long de la côte-ouest britannique. Il s’agit certainement d’une espèce espagnole, de la Méditerranée. Bien sûr on devrait cataloguer l’espèce comme prédatrice, mais elle a de la valeur sur le marché… et ces crabes sont là par dizaine de milliers.
Et il n’y a pas de doute, quand on parle à des collègues qui sont plus au sud, que sur cette période (20 dernières années) il y a eu une migration vers le nord. Quand on parle à des collègues plus nord – en Ecosse – (où ils n’en avaient jamais vu) le crabe-araignée commence à apparaître en d’importantes quantités.
A corut-terme c’est une bonne chose pour les pêcheurs. On a une espèce alternative à la demande. A long-terme on ne sait pas. Parce que s’ils poursuvient leur migration vers le nord, quelque pas dans un futur pas trop lointain ils auront quitté nos côtes. Et on devra se contenter de ce qu’il restera ou pas !

Je pense qu’il est facile d’assumer que le crabe-araignée ou le bar ont changé leurs habitudes à cause des saisons, du changement climatique. Mais pour d’autres espèces comme la morue c’est plus difficile à déterminer, enfin d’un point de vue profane

Les stocks de morues ont baissé. Je sais que les petites créatures dont sont friandes les jeunes morues, les copepodes, ont migré des centaines de miles plus au nord, dans la Mer du Nord.
Bien entendues, les jeunes morues les ont suivi. Donc notre problème, en tant qu’industrie est que quand les scientifiques prennent chaque années des échantillons, aujourd’hui ils ne trouvent plus de morue. Et donc ils en déduisent qu’il n’y a plus de morue. Mais en vrai ils sont justes plus au nord. Les effets sont dramatiques pour l’industrie de la pêche, parce que soit il va faloir trouver de nouvelles espèces et développer de nouvelles méthodes, soit vous devez installer plus au nord.

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